Suite à l'annonce de la suppression de 7 postes, les salariés du service de raffinage "PC2" sont en grève à la raffinerie Total de Feyzin. Le mouvement en est à son 31eme jour de grève et apparaît bloqué. Une réunion en préfecture, mardi 5 novembre, n'y a -pour l'heure- rien changé.
"Que les choses soient claires, on ne bloque pas la raffinerie, les salariés en journée ne sont empêchés de se rendre au travail". Une mise au point d'un délégué syndical FO de la raffinerie de Feyzin pour couper court aux mauvaises interprétations.
Car depuis le 7 octobre dernier, date de l'annonce du projet de réorganisation, seuls des salariés du service de raffinage dit "PC2" sont en grève. Mais par effet domino, c'est bien l'ensemble de la raffinerie qui est à l'arrêt.
L'arrêt du visco-réducteur, 7 postes supprimés
Le noeud du problème : une réorganisation de ce secteur du raffinage et la mise au rebut (le "ferraillage" disent les salariés concernés) d'un appareil appelé visco-réducteur, utilisé pour le traitement des produits lourd comme le fioul du même nom. Un "ferraillage" donc mais aussi la suppression des 7 postes attenants.
De l'aveu même d'un syndicat, cet engin ne fonctionne que 2 à 3 jours par semaine. "Mais on aurait dû chercher des solutions plutôt que de nous mettre devant le fait accompli en CSE (comité social et économique, ndlr)" confie ce responsable.
Des heures supplémentaires et des repos refusés
Pour les salariés, le problème - en dehors de la suppression des postes-, c'est que les opérateurs du visco-réducteurs remplissaient d'autres tâches au PC2. Or dans ce service, on déplore le nombre très élevé d'heures supplémentaires et de repos refusés, une situation qui pourrait empirer avec la suppression annoncée des postes.
Hier, mardi 5 novembre, une rencontre de "bons offices" a été organisée en préfecture de Lyon, sans qu'une reprise du dialogue entre direction et syndicats soit observée mercredi midi. Une assemblée générale est annoncée mercredi en début d'après-midi pour décider de la suite du mouvement.
Pas de nouveau rendez-vous fixé pour le moment entre syndicats et direction
D'un point de vue purement légal, syndicats et direction doivent se revoir le ... 5 décembre pour un 3eme CSE, au cours duquel les élus donneront leur avis -consultatif- sur la réorganisation dans l'entreprise.
L'arrêt prolongé de la raffinerie n'a pas -à ce stade- provoqué de pénuries de carburants dans l'agglomeration lyonnaise du fait des stocks de produits disponibles. Seul un blocage temporaire des expéditions lundi a géné l'approvisionnement de quelques stations Total.