Les autorités marocaines ont interpellé le 19 novembre un trafiquant de drogue qui était recherché par la brigade des stupéfiants de la Sûreté Départementale du Rhône. Il avait foncé en voiture et blessé une policière des stups de Lyon, lors d'une opération de démantèlement menée à Montpellier.
Le 29 mars 2019, au terme de plusieurs mois d’enquête, les policiers de la brigade des stupéfiants de la Sûreté Départementale du Rhône ont démantelé un trafic local de stupéfiants au sein du quartier Belleroche à Villefranche-sur-Sâone.
Les principaux suspects apparaissaient en lien étroit avec un membre de leur famille implanté à Montpellier, suspecté d’être à la tête du réseau, et faisant l’objet d’un mandat d’arrêt européen. Les interpellations dans le Rhône et à Montpellier ont permis la découverte de 506kg de résine de cannabis, 281.500 euros en espèces et trois armes de poing de gros calibre. 8 suspects étaient mis en examen par le juge d’instruction du Tribunal Judiciaire de Villefranche-sur-Saône et 7 placés sous mandat de dépôt.
Lors de ces opérations, à Montpellier, avec l’assistance du RAID et des effectifs locaux, le principal suspect a réussi à s'enfuir. Dans sa course, il a percuté deux véhicules de la police, et foncé sur une fonctionnaire de police de la brigade de stupéfiants de Lyon. Elle a dû se jeter sur le capot du véhicule du fuyard pour ne pas être écrasée, avant d’en être violemment expulsée lors d’un virage effectué par le véhicule. Sérieusement blessée, elle a été transportée à l’hôpital de Montpellier.
Elle présentait de nombreuses ecchymoses et plaies saignantes au crâne ainsi qu’une fracture du genou. Une procédure a alors été ouverte pour tentative d’homicide sur personne dépositaire de l’autorité publique. Un mandat d’arrêt européen était lancé, ainsi qu'une notice rouge Interpol, invitant tout Etat dans lequel l’individu ciblé était découvert, à procéder à son arrestation et à le remettre à l’état de délivrance.
Depuis cette date, les enquêteurs ont poursuivi activement leurs investigations pour tenter de localiser le fuyard. Rapidement, les informations recueillies déterminaient qu’il était susceptible de s’être rendu en Afrique du nord. Par le biais des canaux policiers de coopération internationale et en lien étroit avec l’attaché de sécurité intérieure en poste à Rabat, les autorités marocaines ont procédé à l’interpellation du suspect le 19 novembre.
L’identité du fugitif, un homme de 35 ans, défavorablement connu, a été confirmée. Une procédure d’extradition a été enclenchée par les autorités judiciaires françaises.