Une employée du service funéraire de l'hôpital de la Croix-Rousse est accusée d'avoir photographié et diffusé des photos de cadavres. C'est un influenceur qui a dénoncé les faits publiquement.
Les Hospices civils de Lyon ont porté plainte contre une employée du service funéraire de l'hôpital de la Croix-Rousse soupçonnée d'avoir photographié et diffusé des photos de défunts sur les réseaux sociaux.
Images choquantes
L'employée concernée a pris des photos et des vidéos de cadavres à la morgue de l'hôpital de la Croix Rousse. Elle les aurait notamment partagées sur le réseau Snapshat. Parmi les images, la photo d'un nourrisson décédé, ainsi des vidéos de cadavres accompagnées de commentaires moqueurs de l'employée. Dans un communiqué publié mercredi 15 mars, les Hospices Civiles de Lyon (HCL) confirment avoir reçu le signalement d'images prises par un agent au service funéraire de l'hôpital de la Croix-Rousse. "Ces agissements, intolérables et indignes, font depuis lundi l'objet d'une enquête administrative", précisent les HCL. "L'agent mis en cause a été immédiatement suspendu de ses fonctions et fait l'objet d'une procédure disciplinaire. Une plainte a également été déposée", ont ajouté les HCL, qui "condamnent fermement ces actes".
Dénoncée par un influenceur
C'est l'influenceur Marvin Lengrand, qui se présente comme "lanceur d'alertes", et qui est suivi par plusieurs milliers d'abonnés sur le réseau Instagram et sur son compte Tiktok, qui a révélé publiquement les faits. Il a lui même été contacté, le 13 mars dernier, par une personne proche de l'employée, à qui celle-ci aurait envoyé ses clichés. Contacté, Marvin Lengrand explique : "ce sont des photos horribles. J'ai été choqué, et j'ai décidé de tout de suite dénoncer ces agissements". Il indique avoir également contacté les HCL et les autorités. Sur ces vidéos en ligne, Marvin Lengrand a dévoilé le prénom de l'autrice présumée des images, a reproduit partiellement certaines de ses photos, et appelé ses abonnés à dénoncer auprès des HCL les agissements de l'employée.
Les motivations de l'autrice présumée des images sont floues, mais des indices orientent vers une fragilité psychologique. Le parquet de Lyon a indiqué avoir "ouvert une enquête du chef d'atteinte à la vie privée par captation, enregistrement ou transmission d'images", confiée à la DDSP du Rhône.