L'ouverture d'une enquête pour "détournements de fonds publics" pourrait porter un coup aux ambitions du baron lyonnais. Réélu maire sans interruption depuis 2001, il brigue de nouveaux mandats l'année prochaine à la mairie et à la métropole. Ses mésaventure suscitent des réactions politiques.
La mairie de Lyon et le domicile de Gérard Collomb ont été perquisitionnés mercredi matin dans le cadre d'une enquête préliminaire sur des soupçons de détournements de fonds publics au bénéfice d'une ex-compagne du maire, employée par la municipalité sous différentes fonctions depuis 1995.
Cette affaire survient dans un contexte politique délicat pour le maire de Lyon, défié dans ses propres rangs LREM pour le prochain scrutin par son ancien dauphin et actuel président de la métropole lyonnaise, David Kimelfeld.
Une manoeuvre politique ?
Aux yeux de l'édile, les motifs de l'ouverture de cette enquête sont limpides :"il n'échappera à personne les véritables raisons qui conduisent ceux qui ont pris l'initiative de diffuser de telles informations de m'atteindre à 10 mois des élections municipales", a-t-il tonné.Ce n'est pas la première fois que le travail de cette son ex-compagne (Meriem Nouri) dans des services municipaux agite le landerneau politique lyonnais. On se souvient que des rumeurs d'emploi fictif avaient déjà couru lors de la campagne des municipales de 2008.
David Kimelfeld, cité par Le Monde, dément toute implication dans les récentes révélations. "Le début de l’étude de la chambre régionale des comptes est bien antérieur à mon acte de candidature", dit-il. "C’est me prêter bien des pouvoirs de laisser supposer que j’ai manigancé une enquête, à la fois avec la chambre régionale et le Parquet national !"