Manifestations et vandalisme : la facture va dépasser le million d'euros selon la Métropole de Lyon

A Lyon, les dernières manifestations contre la réforme des retraites ont été émaillées de violences avec saccage de commerces et de mobiliers urbains. Des dégradations commises en marge des cortèges, notamment dans le 6e arrondissement. Combien ces dégradations vont-elles coûter à la collectivité ? Eléments de réponse.

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"J'ai vu une horde de gamins, habillés en noir avec des cagoules, qui ont mis le feu à des poubelles. J'ai eu très peur. Je suis scandalisée par ce qui est arrivé", explique Nadine, une habitante du 6e arrondissement de Lyon devant un mur recouvert de tags. Lundi soir, 17 avril, après l'allocution d'Emmanuel Macron, le 6e arrondissement de Lyon a une nouvelle fois été l'objet de dégradations. Des casseurs se sont déchaînés lors d’une manifestation sauvage. 

Des tags, des voitures dégradées. Un autre résident du quartier, ne cache pas non plus sa colère : "je veux que les auteurs de la casse payent et pas les contribuables !"

Dégradations en marge du cortège du 13 avril

Le 13 avril dernier déjà, une manifestation contre la réforme des retraites avait traversé ce très chic quartier résidentiel, laissant des traces de son passage. En marge du cortège, le long de l'avenue de Saxe, des casseurs ont saccagé des vitrines de banques, d'assurances ou encore d'agences immobilières. Ils s'en sont également pris au mobilier urbain. Des abribus et des horodateurs ont été vandalisés, des panneaux publicitaires brisés, des armoires électriques incendiées, des façades taguées. Une semaine après ces actes de vandalisme, les dégâts sont encore visibles.  

Mobilier urbain vandalisé

Catherine David, directrice générale adjointe à la Métropole de Lyon, chargée de la gestion et de l'exploitation de l'espace public, dresse un bilan. "Les dégradations sont très nombreuses, on a connu sur les trois dernières manifestations des actes de vandalisme encore jamais connus sur du mobilier urbain, des abribus, des panneaux d'information. Des carrefours à feux ont été incendiés cette fois-ci. Ce sont les armoires électriques, les réseaux électriques et les potences qui supportent les lanternes".

Ces installations doivent être réparées en urgence. "C'est grave, car notre responsabilité est ensuite engagée sur la sécurité des mobilités. Par exemple quand un tramway doit traverser un carrefour qui est éteint. Il faut donc des interventions immédiates de la part de nos équipes et de nos prestataires pour sécuriser les mobilités", explique la représentante de la collectivité. 

Nettoyer, réparer ou remplacer

Des dégradations ont également été constatées sur l'enrobé de la chaussée, sur les pavés, des bordures ou des couvertines de murs. Il faut nettoyer dans un premier temps, sécuriser et enfin réparer. Une dernière étape un peu plus longue, selon Catherine David. "Certains mobiliers doivent être démontés, remis en état et replacés. Par exemple, un abribus, il faut déposer les panneaux de verre, enlever ce qui a été incendié et reposer en totalité ces mobiliers". Si certains travaux peuvent se faire en interne, la Métropole devra de plus faire appel à des prestataires externes comme Enedis pour des réparations sur les câblages électriques.

Le montant de la facture ?

Alors que les travaux de réparation se poursuivent se pose aussi la question du coût engendré par ces actes de vandalisme. C'est la Métropole de Lyon qui devra mettre la main à la poche pour réparer les dégâts. La facture totale des dégradations n'est pas encore connue, mais la note s'annonce salée. Catherine David avance un chiffre avec prudence. 

"Aujourd'hui, nous n'avons pas le détail des coûts, car ce sont des interventions faites en interne. Tous les coûts, notamment des prestataires externes, ne sont pas encore consolidés. Mais on sait qu'on dépassera le million d'euros". L'hypothèse d'une facture de plusieurs millions d'euros n'est pas exclue selon Catherine David. La douloureuse sera réglée par la Métropole, donc, au final, par le contribuable.

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