Audrey Sauvajon était l'invitée du 19/20 pour commenter la nomination de Marin, promu Chevalier de la Légion d'honneur. "Une surprise" et une "fierté" pour son fils, victime d'une sauvage agression après avoir défendu un couple qui s'embrassait dans la rue. Il en gardera de graves séquelles.
"On n'a pas été prévenu et on ne s'y attendait pas". Audrey Sauvajon admet que la nomination de Marin, promu Chevalier de la Légion d'honneur a été une réelle surprise pour lui, comme pour elle. "On l'a découvert dans la presse le 1er janvier". La maman de Marin dit sa fierté alors qu'elle est l'invitée du 19/20, mercredi, sur France 3 Rhône-Alpes."Je n'ai pas attendu cette distinction pour être fière de Marin. Mais c'est vrai que cette reconnaissance, qui est particulière, est une grande fierté. Marin a eu du mal à y croire au début, mais il était très heureux". Marin avait déjà été distingué l'an passé par Gérard Collomb. Il avait reçu la médaille de la ville de Lyon, une médaille d'or pour acte de courage et de dévouement
Le maire de Lyon est sans aucun doute intervenu dans sa nomination au grade de Chevalier de la Légion d'honneur alors qu'il était encore ministre de l'Intérieur : Pour sa maman, "Marin a défendu les valeurs de la République, ce qui fait qu'on peut vivre ensemble, ce qui fait qu'on peut vivre en paix et c'est un engagement fort qui mérite d'être encouragé". Marin, aujourd'hui 22 ans, avait été sauvé in extremis en novembre 2016 après avoir été sauvagement agressé alors qu'il avait pris la défense d'un couple qui s'embrassait dans la rue.
"Marin continue de se battre au quotidien"
"Comment va Marin ?" demande Fred Llop ."Il est toujours en réeducation, répond sa maman. Il est actuellement en accueil de jour. Il travaille énormément sur ce qui est diction avec les orthophonistes, et sur le sens de l'orientation avec des ergothérapeutes. On a aussi mis en place plusieurs prises en charge avec des coachs sportifs. On cherche constamment ce qui pourrait l'aider (...) Il aura certainement de la rééducation toute sa vie. Il continue de se battre au quotidien".
Avec l'espoir, au bout du chemin, de le voir retrouver un jour une bonne partie de ses facultés : "On peut pas empêcher un parent d'espérer", dit-elle. "Il suit un protocole très lourd. Sans ce protocole , il n'en serait pas là où il en est aujourd'hui.
L'association qui porte l'histoire de Marin, "La tête haute", milite pour la prise en charge des personnes comme lui, victimes de sévères lésions cérébrales: "On aide les familles des patients dans le coma, à limiter les séquelles. On essaie d'aider au maximum , comme les gens nous sont venus en aide, également".
L'interview d'Audrey Sauvajon par Fred Llop dans le 19/20 du mercredi 2 janvier 2019 :
