La maire de Vénissieux, Michèle Picard a été menacée de mort en juin dernier. L'édile communiste a porté plainte. On apprend que cette dernière s'est vue attribuée "la protection fonctionnelle" par les élus de la commune.
Menaces de mort, intimidations, propos racistes, injures… les élus ne sont pas épargnés. Dans la région, plus d'un maire en a déjà été victime ces dernières années.
Petit florilège : en octobre 2020, des tags inscrits sur les murs d'une école du 8ᵉ arrondissement de Lyon menaçaient Olivier Berzane de décapitation. Deux jeunes de 18 et 19 ans ont été condamnés pour ces faits. Même mésaventure, l'année suivante, pour le maire LR de Bron, Jérémy Bréaud.
Actes de malveillance
Plus récemment, c'est le maire de la commune ardéchoise de Berzème qui se dit victime depuis plus de trois ans de courriers d'intimidation et d'actes de malveillance. Mercredi 11 octobre, c'est Julien Smati qui révèle avoir été ciblé dans un tag retrouvé sur sa commune : "Smati t'mort" a été tagué, aux côtés d'un "#Palestine" et d'un "Nique la police". Une affaire qui fait suite à des jets de cocktails Molotov sur le poste de police de la commune.
Protection fonctionnelle
Mais les élus locaux peuvent bénéficier de la protection de leur collectivité s'ils sont victimes d'attaques ou de menaces dans l'exercice de leur mandat, ou s'ils sont poursuivis pénalement.
Le 9 octobre 2023, le conseil municipal a décidé à l’unanimité d’octroyer à Michèle Picard la protection fonctionnelle, lui permettant de bénéficier d’une prise en charge de ses frais de justice dans le cadre d’une affaire de menaces de mort. La demande a été formulée par la première adjointe Yolande Peytavin. La maire communiste va pouvoir se faire rembourser des frais judiciaires engagés dans le cadre d’une affaire survenue cet été.
Obligation de soins
Michèle Picard avait déposé plainte le 18 juin dernier après avoir été la cible de ces menaces de mort. Elles ont été proférées à plusieurs reprises. Pour cela, l'homme a contacté directement la police, via le 17, précise-t-on à la mairie de Vénissieux.
Déféré le 19 juin, l'individu a été placé sous contrôle judiciaire, avec obligation de soins et interdiction de port d'armes. Il a également interdiction d'entrer en contact avec la maire communiste. Poursuivi pour des faits de menaces prévus et réprimés, il a été convoqué devant le tribunal correctionnel de Lyon le 29 novembre prochain. Michèle Picard devrait se constituer partie civile.