Des rassemblements ont été organisés mardi soir dans toute la région, notamment à Lyon, à l'appel d'une cinquantaine d'organisations politiques pour dénoncer la montée de l'antisemitisme en France. 2000 personnes ont manifesté à Lyon.
Les insultes et menaces proférées samedi sur la voie publique à l'encontre d'Alain Finkielkraut par des manifestants à Paris ont servi de révélateur. L' antisémitisme pouvait dorénavant s'exprimer en France sans tabou, avec violence, dans la rue.
Depuis, la classe politique a vivement réagi et s'associe aux manifestations organisées dans toute la France, en réponse à un phénomène qui prend les formes les plus diverses ... L'image de Simone Veil salie, la multiplication des croix gammées sur les murs, les cimetières juifs profanés ....
Le président de la LICRA Auvergne-Rhône-Alpes explique que son organisation s'est ralliée très vite à l'idée d'une mobilisation générale lancée par le Parti Socialiste. Alain Blum précise que la naissance de cet "arc républicain", réunissant tous les partis politiques sauf le Rassemblement national, s'est opérée quelques jours avant les insultes antisémites qui visaient personnellement le philosophe.
La présidente du Crif Auvergne-Rhône-Alpes considère qu'un durcissement de la loi concernant la publication des idées antisémites sur les réseaux sociaux pourrait limiter leur diffusion.Nicole Bornstein estime aussi qu'un gros effort d'éducation s'impose auprès des jeunes et de leurs parents pour une leçcon d'histoire salutaire.
Des rassemblements ont eu lieu dans toute la région : 2000 personnes à Lyon , 1200 à Valence et 300 à St Etienne
A #Lyon, plusieurs centaines de personnes sont massées place Bellecour pour protester contre toutes formes d'antisémitisme. (Photos D. Pajonk) pic.twitter.com/UujStsgxFA
— France 3 Rhône-Alpes (@F3Rhone_Alpes) 19 février 2019
Le reportage de Jean Paul Savart et Christian Conxicoeur :