Nouvelle offre d'information sur les antennes de France 3 à compter du 4 septembre. En Auvergne-Rhône-Alpes, les téléspectateurs découvriront des journaux télévisés plus complets avec de l’actualité régionale, mais aussi nationale et internationale. Les détails de cette nouvelle formule.
Terminé le 12/13 et le 19/20, place à "Ici matin", "Ici 12/13" et "Ici 19/20". À partir du 4 septembre 2023, les journaux télévisés de France 3 se transforment. "Nous allons faire évoluer une organisation qui a rythmé nos journées depuis 37 ans", indique Xavier Rolland, rédacteur en chef de France 3 Rhône-Alpes. Désormais, ce sont les antennes régionales de la chaine de télévision qui seront en charge de l’intégralité de l’actualité.
Le changement de formule amène les équipes de France 3 Auvergne-Rhône-Alpes à repenser leur manière de produire et diffuser l’information.
"Il a fallu vraiment réfléchir à la façon la plus intelligente, la plus intéressante, la plus optimale de construire ce journal pour qu’il corresponde à la fois aux attentes de nos téléspectateurs et à cette nouvelle organisation qui fait que l’on est maintenant tenu de diffuser aussi l'actualité nationale et internationale", renchérit son homologue des Alpes, Sylvie Cenci.
L'actualité nationale et internationale vue d'ici
L’un des grands changements de cette nouvelle formule, c’est la suppression du journal national de 12h30 et 19h30. Pour autant, France 3 continuera de diffuser l'actualité nationale et internationale. Celle-ci sera simplement présentée, non plus depuis Paris, mais par les 24 antennes régionales, qui pourront bâtir à la carte leur propre tranche d'information.
"Je pense que nous ne présenterons pas cette information de la même manière qu'à Paris ou qu'à Lille, parce qu’on a une culture, une histoire dans la région, une sociologie différente et c'est cette information de proximité que nous allons proposer à nos téléspectateurs."
Xavier RollandRédacteur en chef de l’antenne Rhône-Alpes
"C'est quand même un sacré défi", ajoute Olivier Michel, présentateur du JT à Lyon. "Il y a longtemps que je n’avais pas ressenti comme ça une petite tension parce qu'on a envie de faire le meilleur journal possible, à la fois un journal régional avec de l'actualité internationale. Et ça nous oblige forcément à regarder ce qui se passe chez nous, mais aussi partout dans le monde", explique-t-il.
Des JT rallongés
"Et puis, on n'a jamais fait 40 minutes. C'est long !", exprime Berengère Bourgeot, autre visage de l’édition de Rhône-Alpes. "Il faut intéresser le public, il faut qu'il reste pendant 40 minutes sans se lasser. On sait qu’à cette heure-ci, il y a un peu moins de monde devant sa télé et qu’au fur et à mesure de l'heure qui avance, il y en a de plus en plus", ajoute-t-elle.
De 24 minutes, le journal du soir passera à 40 minutes, avec un début programmé, non plus à 18h53, mais à 19h07 avec les éditions locales (Grand Lyon et Saint-Etienne Loire pour l’édition Rhône-Alpes, les rendez-vous journaliers tels que "Match retour", "Gens d'ici", "Tous solidaires", "J’ai testé pour vous", "l'interview Hebdo", "Hors Sentiers" et "Tous au jardin" pour l’édition Auvergne.) Le JT régional débutera ensuite à 19h14 et inclura l'actualité nationale et internationale.
Concernant le rendez-vous d'information de la mi-journée, il débutera à 12 heures avec le journal des solutions, puis à 12h25 avec le journal régional d'une durée de 25 minutes.
"Il faudra peut-être changer notre façon de présenter, d'écrire, de parler, de nous déplacer. Ça demande des heures et des heures d'essais, de discussions, de réunions", renchérit la présentatrice, qui s’essaie à cette nouvelle formule depuis des mois. La Lyonnaise formera un duo de présentateurs avec Paul Satis chaque soir en semaine, en alternance avec le binôme Olivier et Stéphanie Loeb, une nouveauté propre à la rédaction Rhône-Alpes. Le week-end, le journal sera quant à lui présenté par Philippe Rejany avec en joker, Sandra Meallier, Joanne Massard ou Fred Llop.
Renforcer l’ancrage local
Au cœur de ce changement, France 3 étend la régionalisation de ses programmes. Dans les Alpes, Sylvie Cenci et ses équipes ont décidé de relancer les séries. "Par exemple, on va diffuser une série sur des jeunes gens handicapés qui ont décidé de sauter en parapente. C'est toute leur aventure qui a été suivie : la préparation, les essais, tout ça jusqu'au moment où ils vont sauter. C'est pour faire découvrir des initiatives ou des territoires sous un angle soit amusant, soit émouvant, soit humain", explique la journaliste.
Une série sur les trains en Suisse ainsi que sur les routes perdues, celles qui ne sont pas achevées, qui aujourd'hui finissent dans un cul-de-sac ou n'ont tout simplement jamais été construites, sont également prévues. Ces programmes seront diffusés en fin de partie régionale. La rédaction a aussi pris la décision d’adapter les éléments fournis par Paris. "L’idée, c’est de prendre les sujets comme un exemple pour montrer ce qui se passe chez nous", explique la rédactrice en chef.
C’est aussi l’occasion de totalement repenser des journaux télévisés qui datent de la fin des années 1980. Le 19/20 a été créé au printemps 1986 précisément. "Nous allons ainsi proposer chaque soir "le choix d’Ici", une actualité régionale sur laquelle nous nous arrêterons plus longuement avec des dossiers, et un chroniqueur qui s'aidera de notre dalle tactile, outil pédagogique idéal pour illustrer et décrypter les sujets abordés quotidiennement", explique Xavier Rolland. Et d’ajouter : "nous voulons aussi mettre encore plus en valeur nos reportages, leur donner plus de visibilité et de temps de diffusion à l’antenne."
À Clermont-Ferrand, la grande nouveauté, c'est l’intégration de "L’info en +" au sein même du journal régional. "C’est un rendez-vous autour de l'information positive, du journalisme de solutions. C'est le petit supplément d'info autour de ce qui interroge la société", explique François Privat, rédacteur en chef de France 3 Auvergne. Présenté par Véronique Buzon aux alentours de 19h03, le programme dure neuf minutes. Parmi les premiers thèmes évoqués, on retrouve "Je veux mourir à la maison" pour évoquer les soins palliatifs ainsi qu’un numéro sur la transidentité.
