310 agents travaillent au greffe du Tribunal de Grande Instance de Lyon. Ils sont au coeur, un rouage essentiel à la machine judiciaire. Sans eux, pas de procédure. Ce 1er mars, ils ont reçu la visite de la ministre de la Justice, Nicole Belloubet. Objectif : relever le défi de la numérisation.
Selon Nicole Belloubet, "le greffe du TGI est un rouage essentiel à la machine judiciaire". Sans les agents de ce service, il n'y aurait pas d'instruction, pas de procès. Ces agents administratifs enregistrent toutes les pièces de la moindre procédure judiciaire. Les authentifient lors des audiences. Ils sont au coeur de la Justice, et particulièrement concernés par les réformes à venir.
Et, la Garde des Sceaux, en visite ce 1er mars à Lyon, leur a porté une attention toute particulière.
Pour la ministre de la Justice, et pour les agents du greffe, le défi à venir, c'est celui de la dématérialisation des procédures. Celui de la numérisation des pièces enregistrées pour les procédures civiles et pénales. Un défi, un vaste chantier qui revient en force dans les projets de réforme judiciaire. Et pour lequel, il va falloir penser aux moyens.
Au greffe du Tribunal de Grande Instance de Lyon, 310 postes sont actuellement occupés sur les 321 emplois budgétisés en 2017. En clair, le service affiche un déficit d'une vingtaine d'équivalents temps plein. Mais Philippe Autier, directeur de greffe du TGI, se montre optimiste : "nous avons connu bien pire, là, ça va mieux".
Cette visite de Nicole Belloubet s'inscrit dans le cadre de la concertation qui devrait se terminer courant mars, avant présentation de la réforme de la Justice. Une vaste réforme qui va une nouvelle fois s'attaquer à la carte judiciaire. Une concertation dont certains estiment avoir été écartés. C'est le cas par exemple de l'intersyndicale (magistrats, avocats, personnels des services judiciaires) de Lyon qui déclare ne pas avoir été informée dans le détail de la visite de la Garde des Sceaux, et avec laquelle il n'était, au départ, pas prévu de rencontre directe.