L'OL reçoit jeudi au parc OL le club du Beksitas d'Istanbul en quarts de finale de la ligue Europa. Un match qui tombe juste avant le référendum constitutionnel turc du 16 avril. Le préfet de région interdit aux supporters turcs l' affichage de leurs convictions politiques à cette occasion
C'est un match de la Ligue Europa et rien d'autre. Le préfet de la région Auvergne-Rhône-Alpes a décidé d' interdire toute démonstration, tout affichage de leurs convictions politiques aux milliers de supporters turcs qui vont venir assister à la rencontre OL /Beksitas jeudi soir au parc OL.
Plus de 15 000 turcs, voire bien davantage si l'on ajoute les membres de la diaspora en Europe qui ont acheté des billets par leurs propres moyens, sont attendus à Lyon jeudi . Or la Turquie est appelée à se prononcer par réferendum le 16 avril sur un changement constitutionnel et l'extension des pouvoirs de son président Y. Erdogan. Un débat politique très âpre dans ce pays après le coup d'Etat manqué de juillet 2016 et la répression policière qui s'ensuivit.
Un arrêté "visant à interdire l'accès au stade à tout individu exhibant des maillots, écharpes, drapeaux, étendards ou banderolles autres que les couleurs de la France, de la Turquie ou d'un des deux clubs" a donc été pris en ce sens par les pouvoirs publics.
Henri Michel Comet, le préfet de région, cherche donc à contenir l'expression des supporters turcs au seul enjeu sportif. Il s'agit en effet d'éviter que les soutiens et les opposants politiques à Tayyip Erdogan ne fassent de ce match une tribune politique internationale et un prétexte à des affrontements internes qui pourraient se révéler violents dans ou aux abords du stade. Avec cet argument : "Un stade n 'est pas un lieu d'expression politique, mais exclusivement de soutien à des équipes sportives."