Pédophilie dans l'Eglise : une nouvelle association pour fédérer les victimes

Six ans et demi après la création de "La Parole Libérée", qui avait fait éclater médiatiquement la pédophilie dans l'Eglise, une autre association vient de voir le jour à Lyon. Son objectif : fédérer toutes les victimes, qu'elles soient civiles ou religieuses... Ensemble, elles ont décidé de faire front commun pour obtenir des réparations financières.

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Créer une association pour fédérer les victimes de religieux, c'était l’idée de Nanou Couturier. Abusée par des prêtres pendant son enfance. Et aujourd'hui son combat, ce sont les réparations. Celles que l'Eglise tarde à reconnaître. 

« On va faire une unité de forces, voila ! Et le but c'est surtout de contrer ce qui se propose actuellement au niveau des dédommagements, la façon dont c'est fait, parce qu'on est conscient que Facebook et Twitter ne suffiront pas, il faut se faire entendre », 

explique Nanou Couturier, présidente de « Victimes des abusés sexuels de l’Eglise – Tous Ensemble ».   

Un collectif pour fédérer 

La première réunion de la nouvelle association se tenait aujourd’hui, samedi 4 juin. Plus de six ans après celle de la « Parole Libérée », qui a contribué à faire éclater le scandale de la pédophilie dans l’Eglise.    

Puis, à chaque nouveau scandale de pédophilie, un nouveau collectif se crée : affaire Peyrard, affaire Ribes. A présent, les victimes veulent défendre leurs droits ensemble dans la mise en place de justes réparations, pour ne plus subir le calendrier de l'église et sa méthode d'indemnisation des préjudices subis.

« Je suis en peu choquée quand on met une graduation dans les réparations, quand j'entends parler de viol simple, de viol à répétition, moi je trouve que cela ne peut pas marcher comme ça » 

témoigne Annick Moulin, victime présumée de l'abbé Ribes. 

   

Aux côtés de la nouvelle association, un avocat engagé dans la défense de victimes et François Devaux, co-fondateur de la « Parole libérée ». Son expérience est précieuse. Il est aujourd'hui très critique envers les deux instances chargées de verser les réparations.  « C'est un sujet sans fin, l'église catholique... Effectivement sur la question de l'indemnisation, on ne s'adresse plus à l'église mais à deux instances, qui ont des fonctionnements qui interrogent dans leur décision, dans leur transparence...», précise-t-il.  

A travers cette association, les victimes de religieux expriment, une nouvelle fois, leur refus de laisser l'Eglise décider de leur avenir.  

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