L'entreprise lyonnaise PermiGo, reprise début 2017 par le groupe Arcan, connaît de nouvelles difficultés. Cette auto-école low cost, placée en redressement judiciaire, avait été reprise avec la promesse d'honorer les contrats passés avec les clients... Aujourd'hui, les élèves doivent repayer.
Mélisande, étudiante lyonnaise de 21 ans, s'était inscrite chez PermiGo fin 2016. Elle avait signé pour un forfait code + 30 heures de conduite à 1200 euros. La solution paraissait avantageuse pour cette jeune femme qui doit travailler pour financer ses études et son permis de conduire. Elle a commencé par étudier le code, laissant pour plus tard l'apprentissage de la conduite.
Elle regrette à présent d'avoir choisi cette auto-école low-cost : le groupe Arcan, qui s'était d'abord engagé à assumer les clients de la société qu'il a reprise, a modifié sa position 7 mois plus tard. Par mail, début janvier, Mélisande, comme beaucoup d'autres, a été invitée à passer à son agence de Lyon Bellecour pour signer un contrat avec l'entreprise.
En effet, d'après Ronan Le Boulaire, le président d'Arcan, l'un des patron de PermiGo2, la société ne pouvait continuer de proposer des cours de conduite à des clients sans existence juridique. A la reprise de l'entreprise, les contrats n'avaient pas été officiellement repris et les assurances n'auraient pas couvert d'éventuels dommages subis ou causés par ces élèves de la première génération de PermiGo.
Un contrat à signer
Pour régulariser la situation, les apprentis doivent repasser une évaluation de leurs besoins : un logiciel fourni par le code Rousseau permet de déterminer si le minimum légal suffira (20 heures de cours de conduite) ou s'il en faudra plus. Les élèves doivent alors s'engager à terminer leur formation avec PermiGo, ou bien il ne leur reste plus qu'à repartir avec leur dossier, sans espoir de remboursement.
Pour Mélisande, la proposition est de se réengager pour 600 euros de cours supplémentaires. Impossible, pour elle, qui avait économisé pendant un an pour s'offrir le premier forfait. Elle n'a eu le temps de suivre aucune des 30 heures de cours dont elle s'était acquittée.
74 clients victimes du redressement de PermiGo1 ont créé un groupe Facebook, ils tentent d'obtenir des compensations.