Il est un peu différent du tango traditionnel. Le Neo Tango fait de plus en plus d'adeptes. Il a même fait l'objet d'un festival à Villeurbanne ce week-end. Ceux qui l'apprécient expliquent pourquoi.
Plus souple, plus fluide, plus libre ... les amateurs de Neo Tango ne tarissent pas d'éloges pour cette danse qui s'affranchit des codes du Tango dit traditionnel.
"C'est un tango qui permet d'être un peu plus fantaisiste, c'est du tango argentin mais on enlève un peu les codes, les clichés de vieille musique, un peu ringarde avec des gens qui grimacent et qui sont sérieux. Le tango ce n'est pas ça. Le tango, c'est joyeux, c'est sexy, c'est cool", explique Cédric Tellier, professeur de néo-tango de Marseille.
Neo tango, une pratique plus libre...
Avec sa partenaire, Charlotte Pédrant, il est venu participer au festival "Tango des Lumières" qui se déroulait à Villeurbanne ce week-end. Ces deux pointures de la discipline sont venues partager leur passion lors de masterclass. Certains sont venus de loin pour voir danser le duo et le public est conquis. Ainsi, Christelle aime danser en "ouvert". Une question de liberté : "On n'est pas collé au partenaire, on peut faire le style de figure que l'on veut. En fermé, on ne peut pas. Avec le Neo Tango, il y a plus de liberté, on joue avec la musique et ça change tout".
Mais pour Jean-Marie, un autre participant, le Neo Tango offre peut-être plus de liberté aux danseurs mais n'en reste pas moins difficile. "Le tango reste assez exigeant techniquement, dans tous les cas", confirme Cédric Tellier. Le Neo Tango séduit surtout des pratiquants de tango argentin qui veulent avoir "d'autres sensations", "changer d'ambiance", selon le danseur professionnel.
Cette pratique moins conformiste et moins stricte invite aussi à casser les codes. "Le Neo Tango, c'est plus de liberté en général, plus de possibilités dans les deux rôles. Il y a de plus en plus de femmes qui guident notamment en Neo Tango, et plus d'hommes qui se font guider. Les deux rôles sont très intéressants. Guider, c'est interpréter ce que l'on ressent de la musique, de l'ambiance... c'est une autre façon de partager la danse. Les deux rôles sont très riches techniquement ", d'après Nelly Brunet, bénévole du festival Néo-tango des Lumières