Un dispositif de surveillance de la qualité de l'air dans le métro à Lyon est installé depuis janvier 2020. Ce 30 novembre 2020, les résultats ont été dévoilés. La concentration de particules fines est plus forte sous terre qu'en extérieur, mais la qualité est satisfaisante selon Atmo.
Mesurer le niveau de pollution dans le métro de Lyon, c'est effectif depuis le tout début de l'année 2020. Une station de mesure analysant en continu la concentration en particules fines a ainsi été installée en janvier 2020 à la station Saxe-Gambetta. Pour la première fois, le Sytral et l'observatoire régional de surveillance et d’information sur la qualité de l’air, Atmo-Auvergne-Rhône-Alpes, en ont présenté les résultats. Verdict : l'air est plus pollué sous terre, mais sa qualité reste qualifiée de "globalement satisfaisante".
L'air plus pollué dans le métro qu'en extérieur
Ce lundi 30 novembre, à 9 heures, les mesures de la qualité de l'air dans la station Saxe-Gambetta étaient les suivantes : 55.2 µg/m3 de PM2.5 et 125.3 µg/m3 de PM10. De retour à l'air libre, ces mêmes valeurs sont à la baisse. La concentration de particules fines est plus forte sous terre. Mais elle varie, entre les jours de semaine et les week-ends. Mais aussi, selon les heures d'une même journée. Depuis la rentrée scolaire, les concentrations de PM2.5 varient autour de 56 µg/m3 et celles de PM10 autour de 128 µg/m3 , à des niveaux équivalents à ceux observés avant la mi-mars et le 1er confinement.Des mesures en-deçà de la valeur guide
Selon l'observatoire Atmo et le Syndicat des transports, "la qualité de l’air dans le métro lyonnais est globalement satisfaisante". Certes, il n'existe pas de seuil réglementaire officiel concernant les concentrations de particules sous terre. En revanche, des valeurs guides en PM10 dans les enceintes ferroviaires souterraines ont été définies par le Conseil Supérieur d'Hygiène Publique de France (CSHPF). Pour un trajet d’une durée de 30 minutes à 1h, la valeur guide est de 372 µg/m3. Les données mesurées à la station Saxe-Gambetta relèvent une valeur de 124 µg/m3 pour une durée de trajet équivalente. "C'est ce qui permet d’affirmer que les usagers du réseau TCL sont relativement peu exposés dans le cadre de leurs trajets quotidiens".[CONFERENCE DE PRESSE] Ce matin nous avons présenté avec @SYTRAL_RHONE les premiers enseignements de 11 mois de mesures de la #qualitéair dans le métro de #Lyon .
— Atmo Auvergne-Rhône-Alpes (@atmo_aura) November 30, 2020
Accès aux données https://t.co/9zMhVIbMYq
Premiers éléments d’analysehttps://t.co/fWir39nLKU pic.twitter.com/yapkAuKU29
Des pistes à suivre pour faire baisser la pollution
Le métro à Lyon comptabilise 220 millions de voyages en 2019, et représente près de 45% des déplacements sur le réseau TCL. Et le Sytral entend bien donner un peu d'air à ses usagers. Mais d'où vient la pollution ? Les sources de particules suspectées sont issues de l'abrasion des pneus, des freins et des rails (usure des matériaux), de la remise en suspension des particules par le passage à grande vitesse des rames dans les tunnels, ou encore du déplacement des usagers.Pour réduire les émissions de particules fines dans le métro, plusieurs pistes sont déjà sur les rails. C'est le cas par exemple avec l’automatisation de la ligne B, qui va s'accompagner de la mise en service progressive en 2021, de rames nouvelle génération dotées d’un système de freinage électrodynamique performant.
Sur les rames de la ligne D, des équipements captant les particules directement à la source grâce à un système d’aspiration va également être testé. Dans les stations, le Sytral expérimente également un nettoyage approfondi grâce à un système d'aspiration. Systèmes de filtration de l'air, et de ventilation sont également à l'étude.