Le 18 octobre, alors qu'ils prenaient en charge une victime d'agression sur voie publique, à Rillieux-la-Pape, près de Lyon, des pompiers avaient été la cible de violences. Le 23 novembre 2020, deux des trois agresseurs ont écopé de 7 à 9 mois de prison ferme, le troisième de 4 mois avec sursis.
Ce lundi 23 novembre 2020, les juges du tribunal de Lyon ont choisi d'aller au-delà des réquisitions. Trois jeunes étaient poursuivis pour "violences et outrage" à l'égard d'une femme et d'un équipage de pompiers, bousculés lors de leur intervention en banlieue lyonnaise. Le principal auteur des faits, un homme en état de récidive légale comptant douze condamnations à son actif, a été condamné à 18 mois dont 9 de prison ferme. Le second a écopé d'une peine de 10 mois dont 7 de prison ferme. Enfin, le troisième protagoniste, initialement poursuivi pour non-assistance à personne en danger, a finalement été reconnu coupable de complicité de violences en réunion. Il écope de 4 mois avec sursis.
Le réquisitoire
Une peine de 1 an de prison, dont 6 mois avec sursis, a été demandée à l'encontre d'un homme qui se trouve en état de récidive légale et possède un casier chargé. Six mois de prison dont 2 avec sursis ont été réclamés contre l'un de ses complices présumés. Le troisième, qui n'était poursuivi que pour non-assistance à personne en danger et qui avait filmé la scène pour la diffuser sur Snapchat, a pu faire valoir un casier vierge : 4 mois de prison avec sursis ont été requis contre lui.Les trois agresseurs présumés de l'équipe de pompiers à Rillieux-la-Pape devaient être jugés en comparution immédiate le 26 octobre dernier, mais deux d'entre eux avaient demandé un délai afin de préparer leur défense. En attendant, ils ont été maintenus en détention provisoire, et le troisième suspect est resté sous contrôle judiciaire.
Tous trois se sont retrouvés, ce lundi 23 novembre après-midi, au Tribunal judiciaire de Lyon. Le 18 octobre, ils avaient agressé une femme dans une rue de Rillieux-le-Pape, dans le Rhône, et s'étaient violemment opposés à l'intervention des pompiers qui venaient la secourir.
L'équipage a essuyé des insultes et des violences. Mais le chef des opérations a eu la présence d'esprit d'activer sa caméra-piéton. Les images, visionnées par les enquêteurs, avaient ensuite permis d'identifier l'un des suspects. Les pompiers du Rhône en sont équipés depuis juillet 2019, dans le cadre d'une expérimentation menée dans 16 départements français.
Ce lundi, une quinzaine de pompiers se sont rassemblés devant le Palais de Justice de Lyon, à l'appel du syndicat SUD-SDMIS, en solidarité avec leurs collègues molestés. Depuis plusieurs années, les soldats du feu du Rhône et de la Métropole de Lyon sont aux avant-postes pour dénoncer les agressions dont ils sont régulièrement victimes en intervention et l'impunité dont bénéficieraient les auteurs.
Lyon : un pompier blessé à l'arme blanche lors d'une intervention
Le coup de couteau serait accidentel, et l'entaille au doigt légère, mais c'est une blessure de plus parmi les pompiers de l'agglomération lyonnaise.
Un sapeur de la caserne Rochat, dans le 7ème arrondissement, a été blessé, dans la nuit de samedi à dimanche, alors qu'il tentait de séparer deux hommes. Appelés pour un feu d'appartement qui avait finalement été éteint avant leur arrivée, les pompiers sont tombés en plein conflit de voisinage.
Le blessé est en congé maladie jusqu'à mi-décembre. Le 4 octobre dernier, déjà, il faisait partie des pompiers qui avaient dû désarmer un individu ivre qui les menaçait avec une hachette. L'un de ses collègues avait alors été blessé à la tête.