Vendredi 7 décembre, 50 pompiers sur les 240 de la Métropole de Lyon, selon les syndicats, sont en arrêts maladie pour faire reconnaître le mal-être de leur profession. Il ne peuvent donc plus être réquisitionnés. Un préavis de grève avait été déposé pour la fête des lumières.
Vendredi 7 décembre, 50 pompiers sur 240 manquent à l'appel dans la Métropole de Lyon? selon plusieurs syndicats. Nombre d'entre eux ont décidé simultanément de consulter leurs médecins pour obtenir le droit à un arrêt maladie. En cumulant, sur 2 jours consécutifs, une centaine d'arrêts maladie ont été déposés d'après les syndicats.
Il font ainsi valoir un mal-être sur lequel ils alertent depuis plusieurs mois lié à l'augmentation du nombre d'interventions et à des effectifs qu'ils jugent insuffisants pour remplir leurs missions.
Un préavis de grève avait été déposé pour la fête des lumières. La profession étant réquisitionnable selon les besoins, même en grève, les hommes en rouge sont obligés de travailler.
Cette vague d'arrêt maladie constitue donc également une pression exercée sur la hiérarchie du SDMIS 69 après plusieurs mois de mobilisation.
Franck Chenal du syndicat Sud rappelle que cette action collective n'est pas menée à l'appel des organisations syndicales.
Selon lui, "si on en arrive là c'est faute d'être entendus". " Ca fait plusieurs années qu'on nous prend de haut alors que des collègues sont en burn-out ou au bord de la dépression. Mais ça c'est tabou il ne faut pas en parler et dire que nos équipes sont contentes de venir travailler" ajoute t-il.
"Les nombres d'interventions augmentent avec les manifestations et les grands événements. Encore hier ont s'est fait caillasser sur un rassemblement lycéen, des vitres ont été cassées et on est sollicités sans arrêt."
Le revendications portent principalement sur des effectifs jugés insuffisants et des augmentations de salaires encore trop faibles selon les syndicats.
Dans un communiqué publié vendredi 7 décembre plusieurs syndicats alertent :
"La situation est rendue dangereuse pour les 4 jours qui viennent. Déjà plusieurs interventions critiques ont eu lieu notamment avec le décès d'une femme occupant une maison en feu"
Du coté de la direction, le choix a été de maintenir les équipes en place et de prolonger leurs vacations. "C'est notre droit mais surtout notre devoir" explique le contrôleur général Delaigue. Il assure que pour la fête des lumières, la couverture opérationnelle sera assurée normalement.
Cette action coup de poing des sapeurs pompiers professionnels intervient après plusieurs mois de mobilisation au sein de la profession pour obtenir plus de moyens.