"Pourquoi pas des tentes de vaccination dans les campus ? ": les étudiants infirmiers se mobilisent contre les variants

La Fédération Nationale des Étudiant(e)s en Soins Infirmiers (FNESI) prend position en faveur de la vaccination et veut sensibiliser le plus possible, tant la jeunesse, que la population de manière générale. Elle fait des propositions concrètes au ministère de l'enseignement supérieur.

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Face à la résurgence des variants du Covid19, les étudiants se mobilisent en faveur de la vaccination. "Cette urgence de santé publique a pour but de pouvoir lutter ensemble contre la covid19" explique en substance la Fédération Nationale des étudiant(e)s en soins infirmiers, qui soutient notamment la Fage (Fédération des Associations Générale Étudiante) dans cette action de sensibilisation.

A Lyon, la FNESI représente quelques 6000 étudiants à l'Université Lyon1, répartis dans les 13 IFSI (Instituts de formation en soins infirmiers) du territoire. 

Ce jeudi 8 juillet, les représentants des différentes associations étudiantes ont participé à un groupe de travail organisé par le cabinet de la ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation Frédérique Vidal. Parmi eux, le lyonnais Thomas Hostettler, secrétaire général en charge des relations presse à la Fédération. 

Des jeunes prêts à être vaccinés, mais qui n'y vont pas

L'occasion de s'interroger sur un problème récurrent : les jeunes semblent tarder à se faire vacciner. "Avec la Fage, qui regroupe toutes les filères étudiantes, on constate, en pleine remontée épidémique, liée au variant Delta, que beaucoup de jeunes sont prêts à se faire vacciner, mais ne le font pas." 

Pourquoi ? les réponses semblent être multiples. "La première cause serait un problème d'accès à la vaccination. C'est quand-même toujours autant compliqué, aujourd'hui, d'obtenir un rendez-vous. Il existe trop peu de lieux. On a notamment proposé de créer des mini-vaccinodromes sous des tentes, implantées directement dans les universités, pour que cela puisse se faire rapidement. "

Autre cause évoquée : le manque d'information : "Il semble que de nombreux jeunes ne savent pas encore forcément quel est l'intérêt de se faire vacciner. Un facteur que l'on retrouve un peu moins dans nos filières (en soins infirmiers). Il faut dire que nous recevons un apprentissage de la vaccination, et que nous sommes mobilisés pour vacciner le grand public. Malgré tout, on voit encore des étudiants, aujourd'hui, qui ne se font pas vacciner, parce qu'ils n'en perçoivent pas l'intérêt, qu'ils n'en ont pas spécialement envie, voire qui sont en désaccord avec cet acte." décrit Thomas. 

Déconstruire les idées fausses autour du vaccin

C'est un fait. Beaucoup de jeunes rejettent tout simplement la vaccination. "Il y a encore beaucoup de fausses informations qui circulent chez les jeunes autour des vaccins. Beaucoup de choses à déconstruire. Des jeunes qui parlent de vaccin qui donnerait la sclérose en plaques, qui serait très douloureux. Beaucoup d'idées fausses sur les effets secondaires, sur ce que contientrait le vaccin, son efficacité." Les participants ont donc tenté de comprendre tous les préjugés à déconstruire.

Comment y remédier ? "Lors de ce groupe de travail, on a proposé d'élaborer une campagne de communication bien plus ciblée et adaptée aux jeunes. Elle pourrait être déployée dès cet été, et à la rentrée, afin d'augmenter le taux de vaccination. Le ministère va se baser sur ces retours pour la mettre en oeuvre au plus vite, mais on n'a pas de date."

Si elle est désormais ouverte à tous, il faut se souvenir que les jeunes n'ont pas été prioritaires, en France, depuis le lancement de la campagne de vaccination. Cela pourrait aussi, finalement, expliquer leur "lenteur" à passer à l'acte. "Les étudiants en soins infirmiers étaient exposés et ont pu en bénéficier très tôt, en même temps que les professionnels de santé. Mais c'est vrai que les autres ont dû attendre. Dans le passé, on avait déjà eu plusieurs rendez-vous avec le Ministère de la santé pour réclamer que les jeunes ne soient pas mis  de côté. On avait manifesté devant les fenêtres du ministre en décembre 2020. C'est certain que l'on est pas d'accord avec tous les choix. Mais là, la priorité, c'est de faire en sorte que, dès demain, les étudiants puissent avoir accès facilement à cette vaccination, en comprendre les enjeux, et éviter une remontée épidémique. On essaye d'avancer." rappelle le représentant de la FNESI.

Des vaccinodromes moins "hospitaliers"

Première idée : rapprocher physiquement la vaccination des étudiants : "Il faudrait proposer des centres de vaccination plus accessibles, plus proches des Universités. Elles ne sont pas encore fermées, et beaucoup d'étudiants vont rester sur place pendant l'été. Il faut communiquer vers ces jeunes avant la rentrée."

Et pourquoi ne pas réinventer l'acte de la vaccination ? C'est une autre proposition émanant de cette journée de concertation au ministère de l'enseignement supérieur. "On a émis certaines idées pour déconstruire l'aspect très "hospitalier" de la vaccination. Pour tous les jeunes qui ont une crainte des aiguilles, des hôpitaux, il faudrait imaginer des espaces un peu plus posés, plus sains, pour permettre à ces personnes d'aller se faire vacciner sans avoir l'impression d'entrer dans un hôpital, avec une longue attente." résume notre interlocuteur. 

Qui de la vaccination obligatoire? Faut-il passer par une contrainte? "Au sein de la Fédération, nous avons entamé une grande concertation, dont les résultats devraient arriver dans une semaine. On ne peut pas se prononcer à la place de 96 000 étudiants. On attend d'avoir leur avis."

 

 

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