Premier bilan de la collecte des déchets alimentaire : satisfaisant mais peut mieux faire

La Métropole de Lyon poursuit le déploiement de son dispositif de tri des déchets alimentaires. D'ici la fin de l'année, de nouvelles communes seront équipées. Quelque 830 000 Grands Lyonnais ont déjà accès aux bacs marron destinés au compost.

Les bornes marron destinées à la collecte des déchets alimentaires font désormais partie du paysage urbain de la Metropole.

Les Grands Lyonnais ont pris leurs habitudes, pour preuve, le cap des 10 000 tonnes collectées vient d'être franchi.

Un cercle vertueux

Entre deux à 4 fois par semaine, les déchets alimentaires sont collectés. Direction Vénissieux, où les alchimistes sont bien décidés à démontrer que les déchets valent de l'or.

Depuis la mise en place en octobre 2021 des premières bornes, les métropolitains ont pris leurs habitudes comme l'explique Gaetan Lepoutre, cofondateur des alchimistes, "Ça a commencé par des collectes dans le 7earrondissement de Lyon et tout de suite les habitants se sont saisis du dispositif. C’est ce qui a fait que cela s’est étendu à d’autres arrondissements et aux autres villes de la métropole de Lyon."

Selon lui, 10 000 tonnes pour un dispositif qui a commencé il y a trois ans constituent un beau succès. Il estime cependant qu'"il y aura toujours des gens qui ne trieront pas. La métropole se demande plutôt comment passer de 1 habitant qui trie à 2 puis trois etc.."

Pour Gaétan Lepoutre, il est nécessaire de continuer à sensibiliser les Grands Lyonnais et inciter les récalcitrants à s'y mettre. "Je trouve que le projet est fédérateur, il apporte une satisfaction. Voir ses déchets se transformer en compost et retourner à la terre, autour des villes, c’est très satisfaisant."

La matière obtenue est proposée à des agriculteurs implantés au sud de Vénissieux et dans les communes limitrophes. Elle sert notamment à des céréaliers et des maraîchers.

Une marge d'erreurs à corriger

Une fois livrée au site de compostage des déchets, la précieuse cargaison est examinée par un composteur. Sa première mission est d'ôter les sacs plastiques qui ont été jetés avec leur contenu.

Le directeur associé des alchimistes précise, "la qualité du tri a été jugée bonne dès le départ, il y avait moins de 5 % d’erreurs de tri mais c’est insatisfaisant, car il y a du plastique. Néanmoins on sait que dans la collecte des emballages, les erreurs sont bien supérieures à 5 %."

Mauvaises odeurs autour des bacs, affluence de rats des villes, Isabelle Petiot, la vice-présidente de la métropole en charge de la gestion des déchets, balaye tous ces arguments. "On collecte les bornes aussi souvent que nécessaire, certaines le sont deux fois par semaine et jusqu'à 4 fois. Nous veillons à ce que les bornes ne débordent pas. Elles sont conçues pour que les nuisibles ne viennent pas à l’intérieur. Il y a un bac hermétique qui n’est pas en contact avec le sol justement pour ne pas attirer des rongeurs."

Les bornes sont lavées une fois tous les 15 jours pour éviter que les mauvaises odeurs s'installent.

D'ici la fin de l'année, 500 bornes supplémentaires seront installées sur tout le territoire. Chaque borne est située de 100 à 150 m de chaque habitation. Les bornes sont maillées pour que tout le monde puisse y avoir accès afin d’optimiser les collectes pour faire passer le moins de camions possible.

Dans certaines communes, des solutions de compostage de proximité sont proposées, les habitants qui ont une maison avec un jardin peuvent demander un composteur gratuitement à la métropole de Lyon.

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