La privatisation de l'aéroport de Lyon prête au décollage

C'est aujourd'hui que les candidats à la reprise de l'aéroport de Lyon-St Exupéry doivent rendre leur copie.Mais le choix définitif ne sera rendu public qu'à la rentrée aprés que Bercy ait validé les repreneurs "éligibles" qui offrent les meilleures garanties de développement de la plateforme .     

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La première phase de la privatisation de l'aéroport s'achève aujourd'hui avec la date limite de remise des "propositions de candidature ".Les prétendants à la reprise se font discrets mais on peut légitimement penser que les candidatures seront nombreuses.Chaque groupe d'investisseurs avance à pas feutrés et fourbit ses arguments dans le secret. Les candidats éligibles auront ensuite jusqu'au 12 mai pour formuler des offres indicatives.La "short list" des repreneurs les plus sérieux pourra alors déposer des offres fermes jusqu'au 4 Juillet.     

Le potentiel de développement de l'aéroport de Lyon est certainement l'un des plus prometteurs tant il a été bridé jusqu'à présent.Et il aura fallu que des compagnies low-cost comme Easyjet ou Vueling créent leur plateforme et basent leurs appareils à Lyon pour que l'on prenne la juste mesure du marché qui s'ouvre là. Manifestement délaissé par le groupe Air France qui voulait absolument protéger de la concurrence ses deux grands hubs parisiens, l'aéroport lyonnais s'est longtemps laissé piéger. 

La construction en cours d'un nouveau terminal dont l'ouverture partielle est prévue en 2017 marque de nouvelles ambitions et une ouverture réelle sur les lignes long courrier sans escale. Mais il faudra le savoir-faire d'un gros gestionnaire international d'aéroport pour permettre à la plateforme lyonnaise de réussir son envol.  

D'autant que les grosses compagnies frappent à la porte pour renforcer leur présence à Lyon ou créer de nouvelles lignes.Les actionnaires actuels de l'aéroport ont d'ailleurs subordonné leur accord à la privatisation à l'octroi de nouvelles fréquences pour Emirates lors de leur rencontre avec Emmanuel Macron.Ils devraient être entendus car c'est bien là la logique de l'opération, faire de Lyon un grand hub européen et non plus une simple plateforme de correspondances régionales. 

Un arbitrage politique plus consensuel 

La suite logique du processus , c'est maintenant l'examen par Bercy des propositions de reprise avec justement une attention toute particulière portée au profil des prétendants.Ils doivent pouvoir déjà se prévaloir "d'une expérience réelle en tant que gestionnaire d'aéroport ou être actionnaire d'une socièté gestionnaire d'aéroport" .

Un préalable qui suppose donc de pouvoir mobiliser de gros moyens financiers (350 millions d'euros de fonds propres) mais aussi une bonne connaissance du marché aérien. A terme, l'aéroport de Lyon devrait accueillir 20 millions de voyageurs du monde entier soit plus du double du trafic actuel (8,7milions). Et c'est bien sur le long courrier et les destinations lointaines que la plateforme pourra asseoir sa prospérité future.

La sélection définitive s'effectuera à partir du mois de juillet et c'est là que l'on devrait connaître l'identité des candidats "éligibles".Le nom du repreneur de l'aéroport de Lyon- St Exupéry devrait être rendu au mieux fin juillet,au plus tard fin Août.

Nul doute qu'il sera choisi avec beaucoup d'attention par le minisère de l'économie.La privatisation de l'aéroport de Toulouse avait été particulièrement contestée. C'est un groupe chinois qui avait emporté la mise, suscitant alors une vive controverse.La séquence politique qui s'ouvrira en septembre, juste avant les présidentielles et les législatives, devrait aboutir à un arbitrage plus consensuel...                  



                  


                          
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