A l'issue de trois jours d'audience devant le tribunal correctionnel de Lyon, le Ministère Public ne requiert aucune condamnation à l'encontre du Cardinal Barbarin et des cinq autres prévenus qui comparaissaient pour "non dénonciation d'agressions sexuelles sur mineurs".
La procureure de la République Charlotte Trabut, étrangement silencieuse tout au long du procès du cardinal Barbarin, a annoncé qu'aucune condamnation ne serait requise. Ni vis à vis du cardinal, ni à l'encontre des cinq personnes de son entourage citées à comparaître pour "non dénonciation d'agressions sexuelles sur mineurs" et pour certains de "mise en péril".
"Je ne requerrai pas de condamnation contre quiconque aujourd’hui car une partie des faits sont prescrits et pour ceux qui ne sont pas prescrits, les infractions ne sont pas constituées", annonce-t-elle.
"Si, au cours de ce procès, des éléments nouveaux étaient apparus, le ministère public aurait pu prendre des décisions de poursuites". Charlotte Trabut estime par ailleurs "qu'il n'y a pas de mise en péril" ajoutant : "Le ministère public ne s'oppose ni aux uns, ni aux autres". "Ce que j'ai entendu ce matin, c'étaient essentiellement des éléments à charge" a-t-elle regretté pour conclure.
A l'issue de ce réquisitoire certains plaignants n'étaient pas étonnés par cette décision, d'autre laissaient transparaître une certaine indignation. Me Sauvayre , avocat de la partie civile, estime qu'il s'agit là d' "un réquisitoire à décharge".
Pour Me Soulier, avocat de Mgr Barbarin, le réquisitoire correspond logiquement au classement sans suite prononcé par la justice lyonnaise en Août 2016.