L'hébergement dans un gymnase à Lyon de 12 familles à la rue prolongé

53 personnes qui dormaient dans un gymnase de la Ville de Lyon pendant les vacances scolaires devaient être remises à la rue mardi matin. Après un rassemblement du collectif Jamais Sans Toit devant le gymnase ce lundi en fin d'après-midi, les familles pourront finalement rester une semaine de plus.

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2 janvier 2023... la nouvelle année va-t-elle commencer comme s'est terminée la précédente?

C'est la crainte en tous cas des enseignants et des parents d'élèves qui se démènent depuis la rentrée scolaire, au quotidien, pour mettre à l'abri des élèves de leurs écoles. 

Le 17 décembre dernier, au premier jour des vacances scolaires, la Ville de Lyon mettait à disposition un gymnase, le gymnase Chanfray dans le 2e arrondissement de Lyon, pour héberger le temps des fêtes 12 familles dont 34 enfants.

Cette solution provisoire devait prendre fin mardi : les 55 personnes devaient quitter les lieux à 10h. Finalement, elles pourront rester une semaine de plus mais pour l'heure aucune solution n'a été avancée à l'association l'Armée du Salut, qui gère le site et accompagne les familles ou au collectif "Jamais Sans Toit"

"L'Etat doit prendre le relais"

Le collectif Jamais Sans Toit en appelle à la responsabilité de l'Etat et donc de la Préfecture du Rhône. Avant les vacances, il avait décompté 78 familles à la rue dont 292 enfants dans toute la Métropole de Lyon. Près d'une vingtaine d'établissements de Lyon et de Villeurbanne étaient occupées chaque soir pour loger leurs petits élèves et leurs parents.

"C'est le rôle de l'Etat de prendre en charge ces enfants, comme la loi l'exige", s'insurge Raphaël Vuilliez, membre de Jamais Sans Toit. "La Ville de Lyon attend une réponse de la préfecture : l'Etat ne prend pas le relais. Le ministre au logement Olivier Klein s'est engagé publiquement à plusieurs reprises devant les associations et des élus à ce qu'aucun enfant ne reste à la rue. Ce qui est totalement démenti."

Le collectif qui a mis à l'abri plus de 80 enfants depuis 2014 se voulait d'abord être des "lançeurs d'alerte".

"C'est comme si aujourd'hui, on faisait office de dispositif installé. On ne va pas se transformer en un centre d'hébergement d'urgence Ad Vitam", conclut Raphaël Vuilliez.

Un rassemblement est prévu en fin d'après-midi devant le gymnase rue Casimir Périer dans le 2e arrondissement pour soutenir les familles.

Lettre ouverte de 44 élus à Elisabeth Borne en novembre

Pour rappel, les communes ne sont pas compétentes en matière d'hébergement d'urgence. Mais beaucoup d'entre elles s'impliquent.

44 maires et présidents d'agglomération avaient d'ailleurs écrit une lettre ouverte à la première Ministre, Elisabeth Borne le 16 novembre dernier pour alerter le gouvernement sur cette situation dramatique, notamment pour les plus jeunes.

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