Deux semaines après l'incendie qui a entraîné la mort de 10 personnes à Vaulx-en-Velin, un collectif d'habitants appelle à un soutien plus important des pouvoirs publics, notamment sur la question du relogement.
Après le choc, l'inquiétude. Suite à l'incendie survenu le 16 décembre 2022 dans un immeuble d'habitation de Vaulx-en-Velin, 38 familles sont en cours de relogement. Lors d'une conférence de presse organisée ce dimanche 1er janvier, le collectif "12 chemin des barques", qui réunit des sinistrés, appelle à un soutien plus important des pouvoirs publics.
Relogements inadaptés
Alors que les familles de sinistrés doivent quitter, lundi 2 janvier, l'internat d'un lycée de Villeurbanne dans lequel elles étaient accueillies temporairement, 9 familles restent à reloger à la veille du départ. Elles s'inquiètent de leurs conditions de relogements, alors que certaines familles, déjà relogées, dénoncent des hébergements inadaptés. Certains sinistrés évoquent des appartements trop petits : une mère indique par exemple devoir coucher ses 4 enfants dans une seule pièce. D'autres rapportent des logements inadaptés aux personnes présentant des handicaps. Lors de la conférence de presse, des membres du collectif indiquent également qu'un point de deal serait situé au pied de leur nouvel habitat.
"Ce n'est pas simple"
Sur les 38 ménages sinistrés, 20 familles ont été hébergées chez des proches ou à l'hôtel et 18 ont été logées temporairement à l'internat. La préfecture du Rhône, la mairie et la Métropole recherchent des solutions de relogements adaptés et durables, en s'appuyant sur les bailleurs sociaux. Mais "ce n'est pas simple", reconnaît un représentant de la préfecture. "On essaie de répondre autant que possible à leurs besoins, on échange en permanence avec les familles", ajoute-t-il. Les pouvoirs publics font savoir, dans un communiqué, que "toutes les familles ont été reçues individuellement par les équipes du Centre communal d'action sociale (CCAS) de Vaulx-en-Velin et la maison de la Métropole afin d'exprimer leurs souhaits de relogement".
Les sinistrés indiquent avoir créé leur collectif pour "être mieux entendus des pouvoirs publics". Au delà de la question des logements, ils réclament "un vrai suivi médical et psychologique, défaillant à ce jour", ou encore "la mise en place d’un protocole d’engagement et de suivi régulier" avec les autorités publiques.