Recel d’œuvres de Picasso : peine de prison confirmée pour les époux Le Guennec

Les époux Le Guennec, déjà condamnés à deux reprises pour le recel de 271 oeuvres de Pablo Picasso, sont de nouveau condamnés. La cour d'appel de Lyon a confirmé le jugement prononcé par le tribunal de Grasse en 2015, deux ans de prison avec sursis.
 

La cour d'appel de Lyon a tranché ce mardi 19 novembre : les époux Le Guennec sont coupables. Le président de la cour d'appel a confirmé le jugement du tribunal de Grasse rendu en 2015 "en tous points tant sur la culpabilité que sur la peine prononcée" à l'encontre de Pierre et Danielle Le Guennec, soit deux ans de prison avec sursis. "C'est le triomphe de la vérité et la fin d'une mystification", a réagi Me Jean-Jacques Neuer, l'avocat du fils du peintre, Claude Ruiz-Picasso.
L'ancien artisan de 80 ans et sa femme, de 76 ans, étaient absents lors du prononcé de l'arrêt.

L'ex-électricien, qui avait effectué des travaux chez le maître espagnol, et son épouse n'ont pourtant, pendant toute cette affaire, cessé de clamer leur innocence : Selon eux les 271 oeuvres de l'artiste leur ont été données et ils les ont remisées dans leur garage durant près de quarante ans.  

En première instance, Pierre et Danielle Le Guennec avaient assuré que ce don avait été fait du vivant de Picasso et avec l'accord de ce dernier.

Puis, changement de version, ils ont ensuite déclaré que c'était la veuve de Picasso, Jacqueline, dont ils disent avoir été proches, qui leur avait fait ce cadeau après la mort du peintre. Selon eux, la veuve avait demandé à M. Le Guennec de "mettre des choses" chez lui au moment où éclatait un conflit avec les héritiers du peintre. Plus tard, Jacqueline lui aurait demandé de rendre ces sacs, sauf un pour lequel elle aurait dit: "Gardez-le, c'est pour vous".

Lors de l'audience devant la cour d'appel de Lyon le 24 septembre, le couple avait justifié son silence sur la présence de ce véritable trésor caché par "la valeur sentimentale de ce don".
 Une affaire qui remonte à 2010

Au total, 271 dessins, lithographies et autres collages de Picasso avaient refait surface en 2010 quand Pierre Le Guennec s'était présenté au fils de
l'artiste, Claude Ruiz-Picasso, afin d'en faire authentifier une partie, dont un carnet de 91 esquisses, le tout datant de 1900 à 1932.
Les héritiers avaient aussitôt porté plainte.

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