L'une de nos équipes a accompagné les personnels soignants de l'hôpital de Villefranche (Rhône), durant la nuit du réveillon de la Saint-Sylvestre. Entre professionnalisme et pression, chacun accomplit son rôle avec précision
"Toute l'équipe de Villefranche souhaite une très bonne année à toute l'équipe de Lyon!" C’est à distance, par interphone, que la responsable des appels d’urgence à l’hôpital de Villefranche-sur-Saône (Rhône) souhaite la bonne année à toutes les équipes du Rhône. Le flot des arrivées de patients ne s’arrête jamais. Les nouveaux malades ou blessés sont aussitôt dépistés pour la Covid19.
Au laboratoire, en deux mois, le nombre de tests à analyser a doublé. "On court beaucoup, il y a beaucoup de travail à faire. il y a beaucoup de personnes qui passent aux urgences. On essaye de faire les choses le plus rapidement possible dans les bonnes conditions", témoigne Eva Goupe, technicienne de laboratoire.
On essaye de faire les choses le plus rapidement possible dans les bonnes conditions
Une nuit comme les autres au service de réanimation et de surveillance continue, avec toujours la même question : cette vague de l’épidémie de Covid19 va-t-elle enfin ralentir ? "On vit toujours dans la préoccupation des semaines qui viennent, avec beaucoup d'inconnues sur l'épidémiologie", confirme le docteur Thomas Baudry, médecin réanimateur.
En cancérologie l’heure n’est pas non plus à la fête. Les traitements sont lourds pour chaque patient.
En pédiatrie, les nourrissons restent sous haute surveillance. Au moment de la relève les consignes à transmettre sont donc précieuses. "On accueille les enfants venus des urgences pédiatriques. Et, en fonction des nécessités d'hospitalisation, on a encore quelques lits disponibles. Donc ce sera à tout moment de la nuit, si besoin, qu'il faudra accueillir l'enfant et ses parents", explique Elisabeth Charvet, cadre de santé.
Aucun parent présent n’avait imaginé passer la nuit de la Saint-Sylvestre à l’hôpital auprès de son enfant.
En néonatalogie, tandis que certaines infirmières s’accordent une petite pause pour fêter la nouvelle année, les soins dispensés aux prématurés se font en fredonnant, tout doucement, jusqu’au bout de la nuit.