Presstalis, le principal distributeur de journaux et magazines en France, est repassé ce lundi 22 juin devant le tribunal de commerce de Paris. En cessation de paiement depuis plus d'un mois, la faillite du groupe a provoqué de grosses difficultés dans la distribution de la presse nationale à Lyon.
C'est une date que les buralistes attendent avec impatience et inquiétude. Le 1er juillet, le distributeur de journaux français Presstalis sera fixé sur son sort. Le tribunal du commerce de Paris se prononcera sur l'offre de reprise. Il y a un mois et demi, le groupe s'est déclaré en cessation de paiement, provoquant un mouvement social à Lyon et à Marseille. Aucun journal national n'était plus distribué chez les marchands de journaux, qui ont vu leur chiffre d'affaires s'effondrer.
Une seule offre de reprise
Presstalis repassait lundi 22 juin devant le tribunal de commerce de Paris. Seule proposition de reprise, celle de la Coopérative de distribution des quotidiens, l'un des deux anciens actionnaires. L'Etat a assuré son soutien à la nouvelle structure à hauteur de 80 millions d'euros.
Mais la Coopérative des quotidiens doit encore sécuriser une contribution exceptionnelle des éditeurs, a précisé Presstalis à l'AFP. Sur un total de 47 millions d'euros, deux millions restent encore à trouver auprès de gros éditeurs.
Un impact social très lourd
"645 départs sur 917 salariés". C'est le lourd bilan de ce redressement judiciaire, selon le PDG de Presstalis. Deux filiales de Presstalis, employant 512 de ces 917 salariés, ont en effet été liquidées le 15 mai par le tribunal de commerce.
La faillite de Presstalis a aussi provoqué de grosses difficultés de distribution dans plusieurs villes françaises, notamment Lyon, Marseille et Toulon. Sur 23 000 marchands de journaux, 1 116 ne recevaient plus ni quotidiens, ni magazines. Un « véritable drame » pour les marchands de journaux, qui ont perdu jusqu'à 90 % de leur chiffre d'affaires presse.
Un arrêt de la distribution du à un mouvement de grève des ouvriers du livre pour dénoncer la décision du tribunal de commerce de Paris, qui avait liquidé le 15 mai les filiales régionales du groupe. Si la filière s'est aujourd'hui réorganisée à Lyon, selon Presstalis, aucun accord n'a été trouvé à Marseille entre les salariés licenciés et des dépositaires indépendants pour reprendre la distribution. En attendant le délibéré attendu le 1er juillet, les quotidiens nationaux restent donc toujours introuvables dans les Bouches du Rhône et le Var.