Un séisme de magnitude 7 sur l'échelle de Richter a fait au moins 820 morts au Maroc. L'épicentre de la secousse se situe dans la province d'al-Haouz, au sud-ouest de la ville de Marrakech. La communauté franco marocaine, estimée à 200 000 personnes en Auvergne-Rhône-Alpes, est dans l'angoisse.
La grande ville de Marrakech a été particulièrement touchée, mais la secousse a aussi été ressentie à Rabat, Ouarzazate ou Casablanca. En fin de matinée, le bilan fait état de 329 personnes blessées et 820 décédées.
Originaires de Rabat et de Kénitra, Kenza Omrani et son époux sont invités à dîner chez des amis à Chambéry (Savoie) hier soir. Alors qu'ils rentrent chez eux vers 1h du matin, Kenza reçoit un premier appel de sa mère à Rabat. "Ma mère était dehors, elle avait quitté sa maison en ressentant les secousses". Les appels s'enchaînent avec la famille, celle de son mari et leurs amis vivant au Maroc. "J'ai des cousines à l'université de Marrakech, elles étaient très choquées car elles ont vu les maisons s'effondrer dans la vieille ville, mais elles ne sont pas blessées", souffle la jeune Marocaine. D'autres membres de sa famille, installés à 40 km de la ville touristique en zone montagneuse difficilement accessible, attendent encore les secours.
L'émotion dans la voix, Kenza raconte qu'un enfant proche de sa belle-famille à Marrakech reste introuvable. Résidant à Chambéry depuis sept ans, cette maman de deux petites filles n'a pas dormi de la nuit.
"On reste en état d'alerte permanente, j'ai peur qu'une deuxième secousse ne se produise et que ça soit pareil que le séisme en Turquie".
Kenza Omrani
Sa mère, elle, n'a rejoint son domicile qu'à 5h du matin. "Elle a laissé ouvertes toutes les portes de la maison et du jardin pour fuir en cas de besoin", raconte Kenza. "Peut-être que ma sœur qui vit à Tétouan va venir la chercher et la ramener au nord du pays avec elle... je ne sais pas quoi faire, si je reste ici ou si je les rejoins là-bas", poursuit-elle.