Dès l'écoute du premier album du lyonnais Théo Charaf, on se dit que le chanteur folk-blues a planté ses racines au plus profond de la musique du sud américain. Une guitare, une voix. Il impose le respect et l'écoute.
Quand il arrive dans le studio d’enregistrement de la session live, ce grand jeune homme, perfecto et housse de guitare dans le dos, affiche une décontraction douce qui cache bien des facettes.
A 27 ans, et malgré une lancée stoppée net pas l’absence de tout concert, Théo Charaf forge déjà, et malgré lui, une petite réputation musicale. Son album tout juste sorti s’impose à l’écoute comme une évidence. Avec ses compositions originales et ses reprises de blues de Skip James, Townes Van Zandt et de Bob Dylan (Oh Sister), il plante son style de song writer faisant penser à de grands noms du genre : Robert Johnson qui a inspiré Eric Clapton ou Jimi Hendrix, Bruce Springsteen de l’album Nebraska et surtout Neil Young. Pour preuve au moment de la balance quelques notes d’Harvest glissent sur la guitare.
Aux premiers accords et aux premières paroles de ses chansons il est évident que ce pur croix-roussien a largement franchi les frontières de Lyon avec sa voix retenue et juste voilée comme il faut, et son picking guitare léger et profond. Le hobo de la Croix Rousse plante le décor de ses chansons dans le sud du Mississipi mâtiné de son parcours fait de hasards et de belles rencontres.
L’homme a travaillé aux bars de salles de concert, le Radiant, la Halle Tony Garnier et les Nuits de Fourvière. Il a fait ses premiers pas sur scène avec deux groupes punk, les Beaten Brats et les Scaners, avec qui il joue toujours. Mais c’est dans son HLM non loin du cimetière de la Croix Rousse, où il croise des chouettes dans ces dérives nocturnes, qu’il a poli son autre facette, le folk-blues en solo.
Enregistrement à l’ancienne
Pour le faire sortir de sa chambre il a fallu la rencontre avec l’illustrateur lyonnais Jean Luc Navette qui « lui a botté le cul » pour sortir de sa bulle. Puis les gens du label Wita Records et d'Hervé Bessenay du studio Electric Recordings l’ont poussé à l’enregistrement de son premier album. Un enregistrement à l’ancienne, micro des années 40 et prise quasi live.
Pour la session dans #Studio 3, là aussi l’apparente simplicité de la prise s’est imposée. Mais très vite, avec ses deux guitares et son timbre de voix si particulier et profond, il a installé une atmosphère concentrée. Comme à l’accoutumée dans les sessions live nous vous proposons trois titres.
Trois titres originaux et un petit bonus en introduction de l’un d’eux :
VAMPIRE
C’est le premier titre de son nouvel album. Il parle d’errance dans la nuit à la recherche de l’être aimé
GOING DOWN
« Un morceau sur notre société, sur la fin du monde que l’on a peut-être méritée ! »
FORWARD, précédé d’une introduction musicale intitulée SOPHIA’S DAWN
Un clin d’œil à ses avancées, son accroissement personnel dans la vie.
L'album "Théo Charaf" est sorti le 22 janvier chez Wita Records / Dangerhouse Skylab