Pas de bonbon ! Si vous secouez cette Pigñata-là, c'est une pluie de décibels qui va vous inonder. Ce duo mâconnais basse-batterie propose une musique punk minimaliste aux textes drôles mais percutants.
"On est énervé mais sympa." Le ton est donné dès qu'on rencontre Théo et Gus, le bassiste et le batteur qui forment le duo punk La Pigñata. Les deux garçons ne se prennent pas au sérieux même s'ils ont un sérieux message à faire passer.
Raser l'Élysée pour faire un parking
C'est le leitmotiv d'un des morceaux de leur deuxième EP "Décevant" sorti en février 2024. En hurlant dans leurs micros "raser l'Élysée pour faire un parking", Théo et Gus mêlent engagement politique et déconnade. Dénoncer les travers de la société, comme tout groupe punk qui se respecte, voilà l'ADN de La Pigñata.
Mais ces deux-là ont l'élégance de le faire avec humour. "On aime utiliser le deuxième degré et l'absurde pour titiller le public, pour le provoquer", s'amuse Gus. "Dans un monde qui part en cacahuète, c'est tout ce qui nous reste", confirme Théo.
Côté musique, pas de fioriture. C'est du brut de décoffrage. "On aime aller droit au but, être efficaces", reconnaissent les deux copains, qui se sont rencontrés en fac de bio avant de découvrir qu'ils habitaient tous les deux le Mâconnais.
Voir cette publication sur Instagram
Un groupe taillé pour la scène
Fondé en 2018, La Pigñata a commencé à bosser sérieusement à partir de 2021. Depuis lors, le duo n'a cessé de tourner un peu partout en France. En 2024, il a déjà près d'une trentaine de dates à son actif.
Les deux musiciens trimballent sur scène le panneau de Grièges, le village natal de Gus, qui se trouve à quelques kilomètres de Mâcon. "La mairie nous l'a donné au lieu de le jeter. On est en règle", se marre ce dernier.
Et, au lieu du panneau, s'ils faisaient une place à un guitariste ? "Ah non, les guitaristes sont relous. Ils parlent trop", éclatent-ils de rire, avant d'enchaîner sur leurs influences majeures. On y trouve The Hives, Les Fatals Picards et, plus surprenant, Daniel Balavoine.
En concert, ils revisitent le titre "La vie ne m'apprend rien". "Balavoine, c'était un punk", s'enthousiasme Théo.
▶ Découvrez d'autres artistes sur le plateau de #studio3
#studio3 a été réalisé par les équipes de France 3 Bourgogne :
- Mise en images : Cyrille Fouquin
- Techniciens vidéo : Jean-Renaud Gacon et Romain Studer
- Son : Pollux avec le concours d'Antoine Bergey
- Lumières : Hervé Coeffet
- Cadreurs : Éric Demangel et Sébastien Nicolet
- Scripte : Anne Bruynooghe
- Infographie : Cédric Torelli
- Montage : Margaux Martin
- Journaliste : Maryline Barate