Le président de la Croix-Rouge du Rhône et ses équipes sont stupéfaits et abattus d'apprendre qu'un de leurs anciens bénévoles serait suspecté d'agressions sexuelles et viols aggravés mineurs.
Pour ces bénévoles lyonnais qui donnent leur temps aux autres, c'est un choc. L'un des leurs, âgé de 56 ans qui habite désormais en Dordogne, est suspecté de viols sur mineurs. "Nous avons appris ces faits par la presse hier, se désole Loïc Rey, président de la Croix-Rouge du Rhône. Nous sommes stupéfaits, abattus et pensons fort aux victimes. Nous ne connaissons pas l'identité de cette personne mais nous sommes à la disposition de la justice pour l'aider dans son enquête."
Une trentaine de victimes potentielles
A la suite d’un dépôt de plainte de deux victimes en 2019, la sureté départementale du Rhône a enquêté et interpellé lundi cet homme à Périgueux, où il résidait depuis 2016. L'agresseur présumé a reconnu les faits d’agression sexuelle et de viol lors de sa garde à vue. Ces deux agressions semblent hélas n'être que la partie visible de l'iceberg pour les enquêteurs. L'ancien bénévole admet également avoir commis le même type de faits sur une trentaine d’autres victimes, âgées de 10 à 15 ans, toutes dans le Rhône. Les enquêteurs analysent actuellement deux ordinateurs du pédophile présumé pour avoir davantage d'informations. Le casier judiciaire de cet homme ne porte aucune mention de condamnation.
La drogue et l'alcool pour abuser de ses victimes
Les faits se seraient déroulés entre 1990 et 2016. Le suspect occupe alors un poste de bénévole à la Croix-Rouge dans le Rhône, ce qui lui aurait permis, selon ses dires, de rentrer en contact avec ses potentielles victimes. Il explique les inviter à son domicile où il leur fait consommer de l’alcool et des produits stupéfiants avant de passer à l’acte.
Le parquet de Lyon indique également avoir ouvert une information judiciaire sur la base de ses déclarations afin d’identifier les potentielles autres victimes. A l'issue de sa garde à vue, l'agresseur présumé a été présenté mercredi après-midi à un juge d'instruction lyonnais.
S'il est avéré que l'homme a profité de sa fonction de bénévole pour commettre ces viols, la Croix-Rouge affirme qu'elle se portera partie civile devant la justice.