Le maire écologiste du 8e arrondissement a été visé par des tags le menaçant de décapitation. Ils ont été inscrits sur la façade d'une école le 24 octobre 2020 au matin. Les tags visaient également les enseignants et les élèves. Les auteurs ont été condamnés.
"Je suis stupéfait". Le maire du 8° arrondissement de Lyon, Olivier Berzane, n'a pas de mots assez durs pour qualifier les menaces dont il a été victime.
"C'est d'une violence extrême, envers moi, envers les enseignants et envers les élèves pour lesquels j'ai une pensée très forte"
Ce samedi 24 octobre 2020, des tags menaçant de décapitation l'élu, les professeurs et les élèves ont été découvert sur une école de l'arrondissement, dans le quartier de la route de Vienne.
L'élu a porté plainte. Il dénonce "une bétise extrême".
Il nous précise cependant : "Je ne souhaite pas suréagir et donner plus d'importance que cela à des gens qui veulent se donner une visibilité."
Les réactions sur les réseaux sociaux ont été nombreuses et unanimes pour dénoncer ce nouvel acte d'intimidation contre un élu de la République. Olivier Berzane est maire sous l'étiquette Europe-Ecologie-Les Verts du 8° arrondissement de Lyon.
Je condamne fermement ces tags d’une violence inqualifiable sur une école du 8e cette fois. Mon soutien inconditionnel à Olivier Berzane et à toutes les personnes visées. La République est indivisible, ceux qui attisent la haine ne gagneront jamais
Ceux qui s'en prennent aux représentants de l'État s'en prennent à la République et trouveront systématiquement l'État et la justice sur leur chemin
Ce tag ignoble, écrit sur le volet d’une fenêtre de l’école Philibert Delorme, rappelle combien la lutte contre la violence et les atteintes aux valeurs républicaines reste une priorité.
C'est la troisième fois en quelques jours que des élus de la Métropole de Lyon sont victimes de tags menaçants. Xavier Odo, maire (LR) de Grigny, le 17 octobre, puis en début de semaine Jérémie Bréaud, maire (LR) de Bron. Ce dernier avait lui aussi été menacé d'être décapité. Le groupe des élus écologistes de la Métropole lui avaient témoigné son soutien. Les 2 édiles ont porté plainte.
Identifiés, les auteurs des tags, âgés de 18 et 19 ans, ont été condamnés, lundi 2 novembre 2020, à deux ans de prison dont un an avec sursis.