Mercredi soir à 23h05, France 3 vous propose un documentaire inédit, "Les secrets de la belle endormie", qui nous replonge dans la période du confinement. Pour accompagner les images incroyables filmées par des drônes, des textes lus par des artistes.
Des rues désertes... des voitures immobilisées... des habitants invisibles... Pendant plusieurs semaines, le temps du confinement, la France s'est arrêtée, comme mise en pause. Alors que la vie reprend progressivement, que le jour sans fin a laissé place au lendemain, France 3 vous propose un documentaire inédit, "Les secrets de la belle endormie" (mercredi soir à 23h05), qui nous replonge dans cette France figée en dévoilant une collection incroyable d'images tournées par des drones.
Je revois ces lieux vides avec un sentiment de tristesse mais aussi d’exaltation. Car ils ne sont vides qu’en apparence. Leur âme est toujours présente.
Le film nous emmène à la découverte de 16 lieux répartis sur le territoire métropolitain. Du Mont-Saint-Michel à la Corse, de Brest à Strasbourg, de Nantes à Nice, de Lille à Lyon... Pour chaque étape, une voix, celle d'un artiste... Cali nous accompagne à Perpignan, Amel Bent à La Courneuve, Sonia Rolland en Bourgogne, Pierre Palmade à Bordeaux... À Lyon, c'est Bertrand Tavernier qui découvre "désert, ce parc de la Tête d’Or", haut lieu de son enfance… Le cinéaste s'émerveille encore de cette ville où "tout est double", avec ses deux fleuves, ses deux collines. Le réalisateur de "L'horloger de Saint-Paul", tourné ici entre Saône et Rhône, aime cet air "qui vient de la montagne, se heurte aux vents de la vallée du Rhône et provoque des kaléidoscopes de nuages, une lumière si intense, si prenante qu’elle vous agrippe l’âme".
Aujourd'hui, l'ennemi est invisible, les habitants sont enfermés chez eux.
Le voyage se poursuit en Savoie. Les drones remontent la vallée de la Maurienne et nous dévoilent le village endormi de Lanslebourg. Un village cher au coeur de l'humoriste Laurent Gerra. Le natif de l'Ain aime se ressourcer ici, au pied du Mont-Cenis. L'auditorium porte même son nom. Aujourd'hui, l'humour n'est pas de mise, il nous rappelle l'histoire de ce bourg, "brûlé par les Allemands à la fin de la seconde guerre mondiale". Soixante-quinze ans plus tard, "l'ennemi est invisible, les habitants sont enfermés chez eux." Non loin de là, à Termignon, se dresse un monument anti-militariste. C'est une femme qui pleure ses enfants. Une statue qui "semble pleurer la fin d'une époque", pour Laurent Gerra.