L'homme de 54 ans retrouvé mort après avoir subi des "actes de torture et de barbarie" à Lyon connaissait les deux suspects arrêtés par la police. Il est bien décédé après avoir été torturé le jour de la diffusion de la vidéo
L'autopsie pratiquée sur le corps de l'homme de 54 ans tué à Lyon a confirmé qu'il avait subi "de très nombreuses violences ont certaines pouvant s’analyser en des actes de tortures et de barbarie", a confirmé le parquet de Lyon via un communiqué.
L'homme est bien décédé le 3 février 2023, jour de la diffusion de la vidéo sur le réseau social TikTok.
Le parquet de Lyon a ouvert ce mardi 8 février 2023 une information judiciaire du chef de meurtre accompagné d’actes de tortures et de barbarie et confirme que les deux hommes et la victime se connaissaient et "fréquentaient le même milieu des SDF et marginaux de la gare de Perrache".
Une porte-parole de TikTok a expliqué à l'AFP que le réseau social avait lui-même signalé la vidéo, bloquée après quelques secondes de tentative de diffusion en direct. Cette vidéo n'a pas été vue par les utilisateurs du réseau.
Du sang sur la porte des voisins
Une voisine raconte "qu'elle voyait souvent l'occupant principal de l'appartement rentrer chez lui au téléphone à insulter son interlocuteur et à casser des objets. Après pendant quelques mois je ne l'ai plus vu et de ça jusqu'à début septembre.
Je suis rentrée de vacances et j'ai trouvé du sang sur ma porte d'entrée et sur les murs, on peut d'ailleurs en voir sur la cage d'ascenseur dans l'escalier.
Une voisine de l'immeuble où la victime a été retrouvée
Placement en détention requis pour les deux suspects
Vendredi 3 février 2023, la plateforme Pharos, conçue pour signaler des contenus illicites, avait été alertée.
Deux hommes avaient été interpellés dans la nuit du 4 au 5 février tandis qu'ils dormaient dans l'appartement à côté du corps gisant et dénudé de la victime. Ils ont été déférés dans ce cadre et le parquet a requis leur placement en détention provisoire.
Les investigations se poursuivront donc sur commission rogatoire du juge d’instruction pour déterminer les circonstances exactes de ce drame.