Un ex-cadre de l'ancienne Région Rhône-Alpes sera jugé pour espionnage

Soupçonné d'avoir mis en place un système d'espionnage d'agents et d'élus fin 2015, l'ancien directeur des systèmes d'information (DSI) de l'ancienne Région Rhône-Alpes sera jugé ce 20 mai 2022, a-t-on appris de source judiciaire.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Âgé de 52 ans, aujourd'hui en poste en Occitanie, l'ingénieur doit être jugé levant le tribunal correctionnel de Lyon pour "atteinte au secret des correspondances par voie de télécommunication", "accès et maintien frauduleux dans un système de traitement automatisée des données" et "traitement de données à caractère personnel sans autorisation" par "chargé de mission de service public", selon la décision rendue en avril par le parquet de Lyon.

Suspecté d'avoir recherché une taupe

L'ancien responsable informatique est suspecté d'avoir fait ouvrir à son bénéfice un accès aux boîtes mails de l'administration de la Région, en exigeant auprès de son service et du prestataire informatique une recherche du mot clé "dangele" dans les courriels de la collectivité.

Il s'agissait alors de détecter des fuites à destination de l'ancien hebdomadaire satirique "Les potins d'Angèle", qui multipliait à l'époque les révélations sur la fin de mandat du président de région Jean-Jack Queyranne. L'ancien président socialiste a nié être au courant du système mis en place en novembre 2015, en période d'intense campagne électorale avant la fusion des régions Auvergne et Rhône-Alpes.

Il accuse son supérieur hiérarchique 

L'ancien DSI a affirmé que la recherche avait duré une courte période, et qu'il avait agi sur l'ordre de son supérieur hiérarchique, le directeur général des services (DGS) d'alors, Philippe de Mester. Nommé par la suite préfet de la Somme puis à la tête de l'Agence régionale de santé (ARS) de Provence-Alpes-Côte d'Azur, ce dernier a contesté et affirmé aux enquêteurs qu'il ne se souvenait pas d'une telle consigne.

Révélée au détour d'une manipulation technique sur la boite mail du syndicat Sud, l'affaire a fait l'objet d'une enquête préliminaire ouverte en février 2017.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information