Une femme agressée à l'arme blanche à Lyon : la victime est sortie de l'hôpital

La jeune femme d'une trentaine d'années a été agressée de deux coups de couteau à son domicile le 4 novembre dans le 3e arrondissement de Lyon. Elle est sortie de l'hôpital. Le parquet n'écarte aucune piste, dont celle de l'antisémitisme.

La jeune femme de confession juive poignardée à son domicile de Lyon a quitté l'hôpital pour rentrer chez elle en fin de matinée ce 5 novembre, selon son avocat Me Stéphane Drai. 

"Ses blessures ont nécessité des points de suture", a déclaré Me Stéphane Drai à l'AFP. Sa cliente a déposé plainte lors de son audition avec les enquêteurs.

"La police judiciaire va mener son enquête et en fonction de ça, on corroborera le caractère antisémite ou non" de l'agression, a-t-il ajouté. Selon Me Drai, la victime, ne connaissait pas son agresseur.

"Une réserve s'impose"

"Les investigations se poursuivent dans le cadre de l'enquête du chef de tentative d’homicide volontaire aggravée", nous a indiqué le parquet de Lyon ce 5 novembre au matin. "Aucune interpellation" n'a eu lieu à ce jour.

La jeune femme, âgée d'une trentaine d'années, été blessée par arme blanche à son domicile à Lyon le samedi 4 novembre dans l'après-midi. "Le passage à l'acte pourrait être motivé par un mobile antisémite", selon le parquet de Lyon.

"Aucune hypothèse d'enquête n'est écartée à ce stade", nous confirme le parquet.

Toutefois, des sources policières et le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), appellent à la plus grande prudence.

"La priorité est donnée aux investigations conduites depuis que le parquet de Lyon s'est saisi, nous devons tous en appeler à la raison et la lucidité, pour savoir si véritablement le caractère antisémite de cette agression est rapporté, réagit Richard Zelmati président du Crif Auvergne Rhône-Alpes. "Une réserve s'impose", ajoute le président du Crif qui dit condamner toutefois "fermement l'agression".

Le Crif, a dénoncé l'emballement médiatique et cette agression, a cristallisé les inquiétudes de la communauté juive et des familles. Le problème est là et cela s'enflamme et vient nourrir les inquiétudes de la communauté en Rhône-Alpes et en France.

Richard Zelmati, président du Crif AURA

joint au téléphone ce 5 novembre

Richard Zelmati alerte sur le comportement de la communauté juive qui "se replie en situation de défense et change ses habitudes par peur : certains ne portent plus la kippa ou retirent leur mézouzah".

Une croix gammée aurait été gravée sur la porte, mais il n'est "pas possible" de la dater à ce stade, a précisé une source policière à l'AFP.

Une mézouzah, signe religieux juif apposé au chambranle de la porte, ainsi que son nom de famille témoignaient de l’appartenance religieuse de la victime.

Par ailleurs, selon des sources policières recueillies par Le Progrès, "la victime est actuellement en instance de divorce et n'avait pas la garde de ses enfants ce week-end". Une information confirmée le 5 novembre par l'avocat de la victime. 

Les politiques réagissent

Pourtant, sur le réseau social X, anciennement Twitter, plusieurs politiques ont condamné l'agression de la jeune femme et son caractère a priori antisémite. Le maire de Lyon, Grégory Doucet, a ainsi réagi en début de soirée ce 4 novembre tout comme le Parti socialiste.

La Préfète du Rhône a fait savoir qu'elle "suivait de près" les faits et a "assuré les représentants de la communauté juive de la forte mobilisation, comme c’est déjà le cas depuis plusieurs semaines, des forces de l’ordre et des patrouilles Sentinelle pour assurer la protection des établissements israélites."

Le couteau retrouvé sur les lieux

Les faits se sont produits vers 13H15. Selon les déclarations de la victime qui a pu être interrogée par les enquêteurs, quelqu'un a sonné à sa porte, elle a ouvert et l'individu lui a porté deux coups de couteau à l'abdomen. L'agresseur était vêtu de sombre, le visage partiellement masqué et a pris la fuite après les faits.

Selon nos confrères du Progrès, le couteau ayant servi à l'agression aurait été retrouvé sur les lieux du drame. 

La sûreté départementale du Rhône et la DZPJ (Direction zonale de police judiciaire) de Lyon ont été saisies de cette enquête.

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