Un préavis de grève a été déposé par l'organisation syndicale majoritaire représentative des contrôleurs aériens, pour ce mardi 17 décembre, dans plusieurs villes, dont Lyon. De nombreux vols seront donc annulés au départ et à l'arrivée de l'aéroport Saint-Exupéry.
Peu ou pas de vols décolleront de Lyon-Saint-Exupéry, ce mardi 17 décembre. C'est le résultat d'un appel à la grève de contrôleurs aériens mécontents de l'état des négociations sur l'organisation de leur travail. Ce "préavis de grève local", "déposé par l'organisation syndicale majoritaire représentative des contrôleurs aériens", concerne les services de navigation aérienne de Lyon, Ajaccio et Montpellier, a souligné dans un communiqué, ce lundi 16 décembre, la Direction générale de l'aviation civile.
60% de vols en moins ?
Dans le détail, la DGAC a demandé aux compagnies aériennes de renoncer à 60% de leurs vols au départ ou à l'arrivée de Lyon-Saint-Exupéry, le cinquième aéroport français pour le nombre de passagers en 2023, de 6 heures à 23 heures, a-t-elle détaillé. En demandant aux compagnies de renoncer à tout ou partie de leurs programmes de vols, la DGAC veut "limiter les perturbations du trafic" et éviter des annulations forcées, une fois les passagers déjà dans les aéroports. Il s'agit de mettre en adéquation le nombre d'aiguilleurs du ciel disponibles et les flux d'avions à gérer.
L'administration a invité, ce lundi, "les passagers qui le peuvent, à reporter leur voyage et à s'informer auprès de leur compagnie aérienne pour connaître l'état de leur vol". L'appel à la grève a été lancé par le principal syndicat de contrôleurs aériens français, le SNCTA, le 8 décembre, sur fond de difficiles "négociations sur l'organisation du travail", selon l'organisation.
La menace d'une mobilisation plus large
Dans un communiqué, la direction du SNCTA a dit "condamner fermement l'arrêt brutal des négociations concernant l'organisation du travail des organismes d'Ajaccio, de Lyon et de Montpellier pour 2025".
"Oubliant respect et dialogue social", l'administration "choisit la rupture et prive de visibilité les contrôleurs aériens de ces centres de contrôle", a-t-elle affirmé, prévenant que "le management pratiqué depuis des mois et dénoncé à plusieurs reprises doit cesser immédiatement", et menaçant à défaut de "mobiliser plus largement la profession".