La nouvelle exposition du musée lyonnais Lugdunum - Musée et théâtres romains, "Une salade, César ? La cuisine romaine de la taverne au banquet", est désormais accessible en ligne grâce à la visite virtuelle. 100% gratuite , elle est consacrée aux pratiques alimentaires des Romains.
Pensée pour être pédagogique et ludique, la visite propose une déambulation virtuelle où chacun peut découvrir chaque espace en quelques clics : taverne, cuisine, salle de banquet… et même le bureau de l’archéologue. En vous promenant dans ce musée virtuel, vous découvrirez quel mangeur vous êtes, comment se soigner grâce à l’alimentation ou encore quoi cuisiner au dîner. Claire Iselin, directrice du musée, introduit l’exposition et apporte des précisions au visiteur. Des personnages emblématiques de l’époque romaine hauts en couleur (cuisiner, tavernier…) prennent également vie pour partager leur vécu.
L’exposition met aussi en lumière les aspects rituels qui entourent les pratiques alimentaires depuis les sacrifices au banquet funéraire.
Elle aborde également la question de la diététique, à travers la présentation de menus spécifiques évoqués dans les textes antiques. Pensée sous la forme d’une déambulation autour de différents espaces emblématiques de la vie romaine tels que le macellum (marché), la caupona (taverne), la culina (cuisine) et enfin le triclinium (salle de banquet), l’exposition plonge le visiteur au plus près de la réalité antique.
L’espace de 500m2 a été aménagé autour de deux axes thématiques : les principales denrées alimentaires, leur exploitation et leur commerce puis leur préparation et leur consommation.
Du marché à la cuisine, en passant.. par un snack !
Le macellum (marché) permet de dresser une sorte de bilan sur les aliments consommés à Lugdunum. Les céréales et le pain, les fruits et légumes, la viandes et les oeufs, les produits de la mer, l’huile, les épices et les condiments et enfin les boissons… Un vrai tour d’horizon gastronomique !
La reconstitution de la caupona retranscrit l’ambiance et la clientèle d’une taverne. Espace ouvert sur la rue, il offre la possibilité au passant de se sustenter rapidement. Dédiée à la préparation, la cuisson et au service de ces repas « snacks » (que l’on pourrait assimiler à notre street-food actuelle !), la caupona se retrouve majoritairement dans les textes antiques à travers la figure haute en couleur de l’aubergiste.
Le triclinium (salle de banquet ou salle à manger) est l’espace romain qui concentre le plus de mythes et fantasmes dans les esprits contemporains. Pièce caractéristique de la sociabilité romaine, elle n’est néanmoins pas systématique dans les habitations romaines et concerne uniquement l’élite sociale.
Dédié au partage du banquet, ce lieu parfois ouvert sur le jardin de la maison, est équipé d’au moins trois lits (appelés « klinai ») disposés en U, permettant de recevoir au moins neuf convives dont le placement était rigoureusement défini. L’espace libre au centre permettait de disposer la table avec les mets et boissons.
Espace relativement réduit destiné au travail d’un affranchi ou d’un esclave, la culina d’une maison romaine n’a rien à voir avec le confort des cuisines modernes. Souvent reléguée aux recoins inoccupés de la demeure – il n’est pas rare de retrouver des cuisines dans les angles des maisons ou sous une montée d’escaliers ! Elle ne dispose pas forcément d’un point d’eau ni même d’ouverture ou de système d’évacuation.
Bien d'autre surprises... romaines attendent les visiteurs sur le site internet du Musée Lugdunum
Et vous, que pensez-vous de l'héritage romain dans notre région Auvergne-Rhône-Alpes ? Est-il suffisamment mis en valeur et préservé ?