Les faits se sont déroulés mercredi 24 février, en fin d'après-midi, quartier de Bron-Parilly. C'est le maire de la ville, Jérémie Bréaud, qui s'en fait l'écho sur les réseaux sociaux. L’élu a publié une photo d'un véhicule de la municipalité fortement endommagé par des jets de projectiles.

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Vitres brisées, carrosserie cabossée, rétroviseur arraché... un véhicule de la municipalité de Bron est en piteux état après un caillassage survenu mercredi après-midi dans le quartier de Parilly. La voiture, aujourd'hui inutilisable, était garée sur un parking de la commune. Jérémy Bréaud, maire LR de Bron, raconte qu'elle a été vandalisée par plusieurs individus alors qu'il rencontrait "des acteurs reconnus du territoire engagés en faveur de l'insertion, de l'emploi et de la formation des jeunes". Aux côtés du maire et de son directeur de cabinet, se trouvaient notamment le principal du Collège Monod et le directeur du centre social. 

Jets de projectiles et menaces

Et le maire de Bron précise : "la voiture de la municipalité dans laquelle je me déplaçais avec mon équipe a été fortement endommagée sur le parking et a nécessité la venue d'une dépanneuse". Le maire explique ensuite avoir été la cible de nombreux jets de projectiles et de menaces physiques : "Puis, nous avons été la cible d'insultes, de menaces physiques et de jets de projectiles (canette, cailloux, morceaux de bois). Sans la présence à nos côtés de ces acteurs reconnus du territoire, la situation aurait pu être dramatique". Du côté de la mairie de Bron, on précise que les faits ont été perpétrés par une dizaine d'individus, non masqués, qui sont toutefois restés à distance. On ne déplore aucun blessé lors de ces incidents. Le maire a préféré ne pas appeler la police pour éviter que les choses ne dégénèrent. 

Le maire de Bron indique toutefois que ces actes sont le fait d'"une toute petite minorité d'individus qui vient ternir le travail engagé depuis des mois". Jérémy Bréaud a également indiqué dans son message son intention de porter plainte dès ce jeudi 25 février. La plainte doit être déposée en fin de matinée au commissariat de Bron, a-t-on précisé du côté de la municipalité. 

Le premier magistrat de cette commune de 40.000 habitants de l'Est lyonnais a publié sur sa page Facebook un cliché du véhicule vandalisé.

Des réactions dans la classe politique

Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin a apporté son soutien au maire de Bron dans un message posté sur les réseaux sociaux dans l'après-midi. "J'ai appelé le maire de Bron pour lui apporter tout le soutien du gouvernement" a-t-il écrit. En ajoutant : "Les élus sont des piliers de notre Nation et de notre démocratie".

Pour le député de l'Ain et patron du groupe LR à l'Assemblée, Damien Abad "cette violence gratuite à l'encontre d'un élu de la République" est "totalement inacceptable". Aujourd'hui les attentes du gouvernement se portent sur"des actes forts et concrets pour que les élus de la Nation puissent être protégés".

Le président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez a lui aussi demandé au ministère de l'Intérieur de "tenir parole avant qu'il ne soit trop tard". 

Le maire de Lyon, Grégory Doucet a également réagi sur les réseaux sociaux et apporté son soutien à Jérémy Bréaud, "victime d'une grave agression dans l'exercice de ses fonctions."

La tension monte d'un cran

En début de semaine, Jérémy Bréaud signait une tribune dans Le Figaro avec Alexandre Vincendet (maire de Rillieux-la-Pape), Nicolas Daragon (maire de Valence) et Xavier Odo (maire de Grigny) qui s'intitule "Menacer un Maire, c'est menacer la République". Dans cette tribune, les quatre édiles réclament plus de protections et une réponse plus forte de la part de la République. Dans leur texte, les élus réclament notamment la déchéance des droits civiques pour "toute personne se rendant coupable d'outrage ou de violence à l'égard d'un élu."

Ce caillassage est une première. La tension est montée d'un cran, signale-t-on à la mairie. Pour rappel, l’élu LR de Bron avait été menacé de mort par des tags à plusieurs reprises ces derniers mois. Le mois dernier, des tags menaçant de mort Jérémie Bréaud avaient été découverts sur la palissade d'un chantier de la ville, dans le même quartier que d'autres découverts le 22 octobre, qui menaçaient déjà l'élu de décapitation.

Là encore, Jérémie Bréaud avait lui-même rendu public ces menaces à son encontre en publiant la photo de tags le menaçant de mort et de décapitation. Sur sa page Facebook, dans un long message, l'élu Brondillant réagissait en réaffirmant sa volonté d'agir. 

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