Le vendredi 15 décembre, quatre jeunes filles soupçonnées d'avoir passé à tabac une autre adolescente ont été placées en garde à vue. L'agression qui s'est déroulée à Lyon le 10 octobre dernier a beaucoup circulé sur les réseaux sociaux. Elles ont été déférées ce matin devant le juge.
Quatre jeunes filles mineures, autrices présumées d'une violente agression d'une ancienne camarade, ont été déférées ce samedi 16 décembre au matin devant un juge pour enfants, a-t-on appris de source policière ce matin. Elles étaient placées en garde à vue depuis le matin du vendredi 15 décembre.
"Les quatre mineures placées en garde à vue le 15 décembre sont présentées ce jour à un juge des enfants. Elles sont poursuivies du chef de violences aggravées" pour des faits commis le 10 octobre, a indiqué le parquet de Lyon en précisant qu'elles ont entre 14 ans et 16 ans.
Plainte pour viol
"Ces faits auraient été commis à la suite d'une plainte pour viol déposée par la victime à l'encontre du frère de l'une des adolescentes suspectées d'avoir commis les violences", selon le parquet de Lyon. "Les investigations concernant les faits de viol sont en cours et le mineur mis en cause se trouve actuellement en garde à vue".
Selon une source policière, une des coautrices s'était rendue dans le commissariat du 9ème arrondissement de Lyon le jeudi 14 décembre. Dans la matinée de vendredi, les policiers avaient interpellé trois jeunes filles de 13 et 14 ans, placées en garde à vue. Le parquet de Lyon a ouvert une enquête pour violences aggravées et menaces de mort réitérées. La victime, âgée de 13 ans, a elle aussi déposé plainte.
50 secondes de violence
Cela fait suite à la diffusion, le 14 décembre, d'une vidéo sur les réseaux sociaux, montrant une adolescente être passée à tabac par deux autres adolescentes dans une cage d'escalier. "L'agression se serait déroulée le 10 octobre dans le 9ᵉ arrondissement de Lyon", indique une source policière.
La vidéo extrêmement violente d'une cinquantaine de secondes montre une adolescente recevoir de violentes gifles et des coups de genoux au visage. À tour de rôle, deux autres jeunes filles tirent l'adolescente par les cheveux et lui administrent des coups. La victime, qui a souffert d'une incapacité totale de travail fixée à un jour, avait déposé une plainte après cette agression.
La préfecture de région avait immédiatement appelé à ne pas diffuser cette vidéo "par respect pour la victime" et les images avaient été signalées sur la plateforme Pharos, le portail de signalement des contenus illicites de l'internet, a précisé la police nationale sur X.