La chasse est ouverte et avec elle, le son des tirs au loin lors des balades du week-end pour les non-chasseurs. Quelles obligations encadrent leurs pratiques pour éviter les accidents?
Onze chasseurs sont postés autour du bois, fusils à la main pour attendre la sortie du gibier. En ce jour reprise, à Duerne, dans les Monts du Lyonnais, près de Lyon, Ludovic Verney, de la société de chasse locale a un grand sourire aux lèvres : "ça fait plaisir de retrouver les amis et en plus le beau temps est au rendez-vous" indique-t-il à l'heure du lever du soleil, dans un ciel dégagé.
Les quatre traqueurs sortent les chiens, des chiens qui rabattent le gibier. Un père et sa fille racontent le plaisir de ce moment passé ensemble car pour eux, la chasse est une tradition qu'on se transmet.
"Je trouve que la chasse c'est quelque chose où on peut découvrir la nature, passer des moments en famille, se défouler. Mes amies ne sont pas contre" explique la jeune fille estimant que " c'est un loisir pas si mal vu" d'après son ressenti.
Avec le retour des gilets oranges fluo et des armes dans le paysage, l'enjeu est aussi de bien "cohabiter avec tous les usagers de la nature" explique un des participants.
Des panneaux ont été installés pour annoncer la battue aux promeneurs. C'est une obligation sur tous les accès piétons et routiers.
"Il y a déjà des règles strictes que nous respectons mais ce panneaux c'est important car ça permet d' informer de notre présence" explique un chasseur.
Selon l'association des victimes de la chasse "plus de 364 personnes ont été tuées et plus de 2600 blessées depuis 2000" un chiffre que l'association juge du " au non respect des règles élémentaires de sécurité. "Notamment la violation de l'angle de sécurité de 30°, le tir sans identification de la cible et la mauvaise manipulation de l'arme (Source : ONCFS)" L'association dénonce un manque systématique de formation et d'encadrement"
Dans le Rhône, 9000 chasseurs sont membres de la fédération départementale. A Duerne, les règles de sécurité étaient dès ce premier jour au cœur des pratiques et resteront une priorité jusqu'à fin février