Sandwichs et veillée guitare pour les participants du convoi de la Liberté, hier soir vendredi 10 février, sur le parking de la zone commerciale de Bron. L'ambiance était plutôt festive pour cette étape lyonnaise bien que les revendications restent fermes.
Une arrivée au compte-goutte, un peu dispersée, les véhicules du convoi parti de Nice annonce leur arrêt par un concert de klaxons. C'est par des applaudissements qu'ils sont accueillis sur cette grande étendue d'asphalte déjà plongée dans la nuit, avec quelques réverbères en guise d'éclairage.
Drapeaux français à la main et larges sourires, quelques dizaines de personnes ont préparé leur étape lyonnaise.
Comité d'accueil
Thibaut Pillet coordonne le rassemblement lyonnais, il est satisfait de l'ampleur de la mobilisation dans la capitale des Gaules. "C’est un point très important parce que nous sommes la passerelle entre le sud et le nord, c’est-à-dire qu’aujourd’hui, explique-t-il, ce ne sont pas seulement les Niçois qui convergent jusqu’à Lyon mais ce sont aussi les Italiens, les Marseillais, les Grenoblois, les Montpelliérains. Regardez ! Ça klaxonne et ça ne vient pas que de Lyon."
Des rhodaniens rejoignent le convoi, d'autres sont sur ce parking pour afficher leur soutien et partager un moment chaleureux.
Des participants ont sortis leur guitare et improvisent un concert. Dans la playlist musicale, Cookie Dingler "Femme libérée"... La liberté comme mot d'ordre de leur mouvement.
Des motivations variées
Ils souhaitent une convergence des luttes à l'image de leurs véhicules décorés de slogans anti pass-vaccinal, des voitures transformées en wagons couchette.
Sarah, infirmière à l'hôpital, présente son logis pour la nuit. "Nous avons amené des couettes et des oreillers. On va passer la nuit ici pour être prêtes, pour partir en convoi demain matin. Et là, faut rien lâcher, donc on a à manger, on a à boire, on a notre lit" conclu-t-elle, enjouée.
Assis par terre, un autre participant explique pourquoi en plein hiver, il est dehors et va dormir dans sa voiture plutôt que confortablement chez lui. "C’est un gros ras-le-bol. J’ai l’impression que ce pass-sanitaire, à un moment, il était utile mais là, moi je ne vois plus du tout son intérêt." Jusqu’où ira-t-il ? Il ne le sait pas vraiment "Paris c’est sûr, peut-être Bruxelles."
Objectif : jouer l'effet de masse
Vers 21 heures, les organisateurs ont dû orienter tous les participants vers un autre parking plus grand, celui d'un centre commercial de Saint-Priest.
Environ 2 000 personnes étaient réunies ce jeudi 10 février au soir. Beaucoup portaient un gilet jaune. L'un d'entre eux témoigne " Notre gilet jaune, on le remet car c’est au cœur de tous les combats depuis deux ans et demi aujourd’hui."
Aujourd’hui, c’est le même combat ? "Non, poursuit-il, aujourd’hui c’est un autre combat mais il lui ressemble. Il y a de nouveau les carburants."
Le convoi est parti ce vendredi matin. Il espère être encore plus massif ce soir, à 20h, au moment d'entrer dans Paris. Paris où la préfecture a fait savoir qu'elle n'autorisait pas cette manifestation.