Un homme de 25 ans, habitant dans l’Ain mais fréquentant Rillieux-la Pape, en banlieue lyonnaise, a été arrêté vendredi 30. Il s'était vanté de vouloir "mettre le feu à la mairie à cause des caricatures de Charlie Hebdo". Esbroufe ou projet terroriste ? Il a été placé sous contrôle judiciaire.
S'agissait-il d'une fanfaronnade bien mal inspirée ou d'une intention criminelle sérieuse ? Quoi qu'il en soit, un Aindinois de 25 ans, présenté au Parquet vendredi 30 octobre, est suspecté de "menaces de destruction dangereuse pour les personnes et participation à une association de malfaiteurs en vue de commettre un délit puni d'une peine de 10 ans d'emprisonnement".
La veille, un renseignement anonyme avait prévenu les policiers de Rillieux-la-Pape qu'un jeune homme s’était vanté de vouloir «mettre le feu à la Mairie à cause des caricatures de Charlie Hebdo». Une information prise très au sérieux au vu des circonstances : l'attentat de Nice a eu lieu le jour même, l'assassinat de Samuel Paty et l'attaque de la rue Nicolas Appert sont encore dans tous les esprits... La menace terroriste a rarement été aussi élevée en France.
Pour impressionner une jeune femme
Les enquêteurs sont parvenus à identifier un homme de 25 ans, défavorablement connu de leur service, demeurant dans l’Ain mais fréquentant Rillieux. Vendredi 30 octobre au matin, la Brigade de Sûreté urbaine de Rillieux, assistée du Groupe d'Appui Opérationnel de la Sûreté Départementale, se présentait au domicile du suspect, mais il était absent. Contacté, il se présentait au service quelques heures plus tard, où il était placé en garde à vue.L'homme a reconnu avoir tenu ces propos, mais en étant passablement alcoolisé et pour «épater» une jeune femme rencontrée via un réseau social. Aucun élément ne permettait de faire apparaître un éventuel passage à l’acte. Convoqué par procès-verbal pour le 22 avril 2021, il a été libéré sous contrôle judiciaire.
Les faits retiennent également l'attention car ils se sont déroulés à Rillieux-la-Pape. Une commune touchée à plusieurs reprises, ces dernières semaines, par des violences urbaines. On se souvient notamment des événements du samedi 3 octobre : des hommes cagoulés avaient projeté un véhicule en flammes contre l’église Saint-Pierre Chanel, l’intervention des pompiers permettant d'éviter l'incendie.