Une vache adjugée à plus de 10.000 euros : une vente aux enchères aiguise l'appétit des éleveurs

Une vente aux enchères de génisses était organisée ce mercredi 13 septembre dans un Gaec de Sainte-Catherine, dans les monts du Lyonnais. Cet événement a déplacé de nombreux agriculteurs.

"Adjugé, vendu !". Le commissaire-priseur agite son marteau et prononce les deux mots fatidiques. La vente est définitivement conclue pour une génisse à la robe tachetée, de race montbéliarde. Le meilleur enchérisseur l'a emporté. 

 

Vente exceptionnelle

La cloche a résonné, la vente pouvait commencer. Des vachettes ont été présentées à tour de rôle à un public d'agriculteurs et d'éleveurs ce mercredi matin pour des enchères publiques et rustiques qui se tenaient dans un Gaec des monts du Lyonnais. Ce n'est pas une répétition du salon de l'agriculture, mais bel et bien une vente publique exceptionnelle qui a déplacé du monde.

Certains agriculteurs sont parfois venus de loin pour acquérir une des bêtes d'Eric Montagny. Cet éleveur mettait aux enchères 60 génisses. Sélectionné depuis des années, son cheptel est réputé pour la qualité de son patrimoine génétique. Mais avec le départ programmé à la retraite de ses parents, l'exploitation familiale se réforme. Terminé le lait. Mais pour produire de la viande, l'éleveur a décidé de se séparer de ses jeunes vaches laitières. 

Au préalable, les acheteurs ont scrupuleusement examiné les caractéristiques de la vachette de leur choix. Patrimoine génétique, morphologie, potentiel laitier, valeur bouchère, insémination… Car tout est déterminant pour le prix. 

Enchères rustiques

"Que le spectacle commence !" La première à entrer en piste, c'était Scarlett, numéro 13 au catalogue. Née en octobre 2021, la génisse a été inséminée cet été. Elle est mise à prix à 2200 euros. Mais pour cette vente à l'ancienne, les offres se font sous pli, comme pour les dix vachettes suivantes. Écrite sur un papier, l'offre la plus haute l'emporte. 

Venaient ensuite les bêtes vendues aux enchères publiques, à main levée. Le spectacle du commissaire-priseur peut commencer. Et c'est un véritable savoir-faire. "Est-ce que j'ai quelqu'un à 2000 ? Est-ce que j'ai quelqu'un à 2200 ? À 2500 ? Est-ce que j'ai quelqu'un à 2400 ? 2400 une fois, 2400 deux fois… Félicitations !" Le commissaire-priseur s'époumone dans son micro, les mains se lèvent, il tente de suivre les offres, de pousser les enchères. Tout va très vite. Certaines bêtes s'adjugent en quelques minutes à plusieurs milliers d'euros. Parfois bien au-dessus de la mise à prix. Tel est le jeu des enchères publiques.

"Certains sont prêts à mettre le prix", expliquait Hervé avant le démarrage de la vente. Mathis, un jeune éleveur, est l'un de ces heureux enchérisseurs. "Je suis très content de mon achat", déclare-t-il tout sourire. Cette génisse va lui permettre d'amener du sang neuf dans son troupeau. Une bête qui vaut son pesant d'argent : trois fois la mise à prix. "Mais c'était le prix à payer pour avoir une bonne génisse", conclut le jeune homme fataliste. Lors de cette vente, les prix se sont envolés. L'une des génisses a même dépassé la barre des 10 000 euros.

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