Vaulx-en-Velin : des profs de Robert-Doisneau passent la nuit au lycée pour réclamer le report des épreuves anticipées du Bac

Pour protester contre le calendrier imposé par la réforme du bac, des professeurs du lycée Robert-Doisneau à Vaulx-en-Velin, près de Lyon, ont organisé une action symbolique. Ils sont restés toute une soirée dans l'établissement pour "réussir à finir le programme à temps".

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

La question des épreuves de spécialité du bac, prévues du 14 au 16 mars, génère beaucoup de tension au sein de l'Éducation nationale. Les professeurs demandent leur report en mai ou juin et critiquent ce calendrier imposé par la réforme du bac. Ils le jugent inadapté, a fortiori avec le Covid-19 qui désorganise totalement les classes.

Pour en souligner l'absurdité, des professeurs du lycée Robert-Doisneau à Vaulx-en-Velin, près de Lyon, ont organisé une action symbolique : rester toute la soirée du 27 janvier dans l'établissement, car disent-ils : "Si nous devons finir les programmes pour mars, il nous faudrait travailler jour et nuit et même dormir sur place", avec un campement installé dans la salle des professeurs. Une opération baptisée "La nuit du dernier chapitre". Nicolas Kammoun, professeur de sciences économiques et sociales, y participe.

"Avec cette action, on veut symboliser que pour terminer les programmes en temps et en heure pour le mois de mars, on devrait dormir au lycée pour essayer de terminer nos derniers chapitres."

Nicolas Kammoun, professeur de SES

à franceinfo

Le retard est commun à tous les enseignements de spécialité. "Le Covid complique encore un peu plus la situation", explique Gilles Frozy, un autre enseignant du lycée Robert-Doisneau. "On n'a jamais vraiment les mêmes élèves en face, donc il est très difficile d'assurer un suivi des élèves. La semaine dernière, j'ai fait quasiment deux fois le même cours, parce que j'avais vu deux fois deux classes d'élèves différents. En SES, on est censé avoir fait sept chapitres pour mars et je vais boucler le quatrième, donc on est très loin du compte. Pour les raisons sanitaires que vous connaissez, mais également parce que les programmes sont très, très lourds et infaisables dans les temps impartis."

"La philosophie de départ, c'était de faire ces épreuves en mars pour que les notes soient prises en compte pour Parcoursup, sans souci vraiment de la pédagogie", rajoute-t-il, amer. Une seule solution de leur point de vue : le report en juin."Ce qu'on aimerait, c'est qu'enfin, le ministre anticipe un peu les choses, s'insurge Nicolas Kammoun. Une réponse rapide du ministre, enfin, qu'elle vienne du bout du monde ou pas, peu importe, mais quelle qu'elle intervienne rapidement !" 

Une réponse dans les meilleurs délais pour pouvoir calmer les angoisses des lycéens qui, à chaque cours, demandent à leurs profs à quoi va ressembler le baccalauréat pour eux cette année. Le ministre, attendu au tournant, annoncera sa décision dans les prochains jours, peut-être même avant le week-end.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité