Pendant une journée, deux de nos journalistes ont suivi Carole Gobled, la directrice de l'école Henri Wallon à Vénissieux.
Elle s'appelle Carole Gobled, depuis 14 ans, elle est enseignante. Pour la 4ème année, elle fait sa rentrée à l'école Henri Wallon de Vénissieux en tant que directrice. Un poste exercé par près de 45 000 enseignants en France. Depuis le 21 septembre, et le suicide de Christine Renon, directrice d'une école en Seine-Saint-Denis (93), les directeurs sont sortis du silence pour parler de la difficulté d'exercer cette fonction. Alors, pendant une journée, deux de nos journalistes ont suivi Carole Gobled, une directrice à l'emploi du temps chargé et fragmenté.
07 h 42 : Arrivée à l'école
Les écoles en REP+, Carole Gobled les connait. Vaulx-en-Velin ou encore Venissieux... elle y a toujours enseigné. Aujourd'hui c'est en tant que directrice d'école qu'elle franchit le pas de l'établissement. Le matin, avant l'arrivée des enfants, elle profite de ce moment pour échanger avec les instituteurs de la vie de l'école mais aussi pour lire ses mails, préparer sa classe ou encore faire les effectifs de cantine.Emploi du temps fragmenté
Deux jours par semaine, elle revêt, elle aussi, la casquette de maîtresse d'école dans une classe de CM1. Un emploi du temps fragmenté parfois difficile à gérer. "Les tâches de direction me prennent énormément de temps donc la préparation de la classe n'est pas toujours optimale". Pour l'aider, elle peut tout de même compter sur Anaïs, son binome dans sa classe. Un moyen supplémentaire alloué car l'école se trouve en situation REP+.
10 h : la récréation
Représenter l'école auprès des élèves et des parentsMême losqu'elle n'est pas en classe, la directrice doit gérer les conflits entre les élèves. Figure d'autorité, elle n'hésite pas à se montrer ferme lorsqu'il est question de harcèlement ou de manquement au règlement dans l'école.
12 h 14 : le conseil des maîtres
Chaque jeudi, c'est le même rituel : la directrice retrouve son équipe pédagogique autour d'un casse-croûte improvisé. Cette semaine, il est question d'évaluation nationale.
Ici, Carole Gobled joue un rôle d'intermédiaire entre les enseignants et l'administration. Elle fait remonter les doléances et s'assure de faire appliquer les exigences de l'inspection académique. "Elle gère tout de A à Z", reconnaît une des maîtresses. Son travail est reconnu par son équipe qui reconnaît aussi la complexité de la tâche. "Il faut avoir de sacrées épaules pour assumer son rôle auprès de nous, de ses élèves et de la hiérarchie", salue un instituteur.