Michèle Picard (PCF), maire sortante de Vénissieux (Rhône), est arrivée en tête (37,7%) dimanche soir au premier tour d'une municipale partielle après l'annulation du scrutin par le Conseil d'Etat. Elle est suivie par le candidat UMP (28,6%), le FN (15,9%) et le PS (15%) étant au coude à coude.
La grande gagnante de ces municipales partielles demeure l'abstention (59,37%), six électeurs sur dix ne s'étant pas déplacés - Vénissieux faisant partie de la métropole de Lyon, ils ne votaient pas pour les départementales. Comme lors des municipales de mars 2014, il devrait y avoir une quadrangulaire au second tour dimanche prochain. Les quatre listes ont dépassé 10% des suffrages.
"Les Vénissians confortent leurs votes de l'année dernière, cela montre qu'ils ne sont pas versatiles et l'on s'engage plutôt sur une quadrangulaire comme l'an dernier", a réagi Michèle Picard. Son principal rival, l'UMP Christophe Girard qui se représentait à la tête d'une liste d'union de la droite et du centre, a réaffirmé être "en possibilité de faire changer les choses à Vénissieux".
Ce quadragénaire, passé par le Mouvement pour la France de Philippe De Villiers,est à l'origine de l'annulation de la dernière élection. Il avait dénoncé, comme le préfet du Rhône, des irrégularités dans une liste menée par l'activiste d'ultra-droite.
Yvan Benedetti, où des personnes figuraient à leur insu. Cette liste "Vénissieux fait front" s'était classée quatrième avec 11,49% des voix au premier tour le 22 mars 2014.La liste du FN, conduite par le secrétaire départemental du FN Jeunesse Damien Monchau, a réalisé ce dimanche un meilleur score que Benedetti, avec 15,9% des voix.Avec 15% des suffrages, le socialiste Lotfi Ben Khelifa, qui entretient des relations notoirement fraîches avec Michèle Picard, a réalisé un score similaire à l'an dernier (15,79%).
De son côté, Michèle Picard, (30,72% au premier tour l'an dernier), forte d'une avance confortable ce dimanche avec 37,7% des voix, a appelé "toutes les forces de gauche, tous les progressistes et toutes les énergies citoyennes à se mobiliser et à se rassembler" derrière sa liste. "Le 29 mars prochain, aucune voix ne doit manquer pour battre la droite sarkozyste de Christophe Girard, la droite des petits calculs politiciens, des intérêts particuliers et de l'argent roi", a lancé l'élue. Jean-Pierre Tardy, à la tête du binôme de Lutte Ouvrière et crédité de 2% des voix à d'ores et déjà appelé lundi matin à voter pour la maire communiste sortante.