Rixe à Echirolles: un message lu aux élèves du lycée Marie Curie

Un message appelant à l'apaisement a été lu, ce lundi 1er octobre au matin, aux élèves du lycée Marie Curie d'Echirolles (Isère), où avaient été scolarisés les deux jeunes tués vendredi soir.

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Reportage. "Nous appelons tous les élèves, tous les jeunes d'Echirolles et d'ailleurs, tous les parents, à la dignité et à l'apaisement", déclarent dans ce texte les enseignants du lycée, pour qui "les seules réponses face à un tel drame sont celles de la fraternité de la solidarité et de la non violence".

Récit Pauline Alleau

Par ailleurs, une cellule d'écoute composée de deux psychologues, d'un médecin conseil de l'inspection académique et d'une infirmière, a été mise en place à l'intention des élèves les plus affectés par ce drame, a indiqué le proviseur, Jean-Louis Lopez. "Kevin était un gamin studieux, sérieux, qui ne sortait pas et incitait ses camarades à travailler. C'était un vrai grand frère, quelqu'un qui pacifiait", a-t-il déclaré.
Scolarisé en 1ère, son petit frère Wilfried, impliqué dans une première dispute qui avait entraîné la rixe mortelle, "ne parle pas, il est assommé, sous le choc", a-t-il dit.

"La violence gratuite, c'est horrible"

Peu de lycéens, parmi ceux qui connaissaient les victimes, étaient disposés à s'exprimer devant la presse. "C'était des gens bien, sans problème, qui n'ont jamais rien fait de mal dans la vie, ils ont laissé leur peau pour défendre deux plus jeunes qu'eux", a toutefois confié d'une voix brisée de chagrin Mégane, 17 ans. "La violence gratuite, c'est horrible", a-t-elle ajouté.

A l'entrée de l'établissement, plusieurs élèves distribuaient un tract proclamant "non à la violence, non à la barbarie" et appelant à une marche blanche "à la mémoire de Kevin et Sofiane", mardi à 18 heures.

A la suite d'une première dispute, Kevin, étudiant en master, et Sofiane, âgés tous deux de 21 ans, ont été lynchés vendredi soir dans un parc du quartier où ils ont grandi, à Echirolles, par un groupe d'une quinzaine de jeunes munis de manches de pioche, de marteau et de couteaux. Aucune interpellation n'avait encore eu lieu lundi matin.
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