Grèves, rassemblements et boycotts des écoles sont attendus à partir de ce mercredi 13 novembre. Les parents d'élèves en premier, les instits et les personnels municipaux ensuite, vont protester contre la réforme des rythmes scolaires.
Deux mois après le retour à la semaine de 4 jours et demi dans 17% des communes françaises, le ministère de l'Education avance un premier bilan. Sur 3223 communes, il n'y aurait "aucune difficulté" dans 93,5% des cas. Et pourtant. Ce mercredi, les parents sont appelés à ne pas mettre leurs enfants à l'école pour protester contre la réforme. Jeudi, des instits prendront la relève de la grogne et on annonce aussi une mobilisation chez les animateurs et même dans les cantines.
Ce que beaucoup dénoncent, curieusement, c'est la fatigue des enfants mais aussi l'organisation souvent compliquée du temps périscolaire.
Mercredi, certaines sections départementales du SNUipp-FSU appellent à la grève. Le syndicat réclame un assouplissement du décret sur les rythmes pour permettre aussi d'autres organisations, et une table ronde avec tous les acteurs pour résoudre les difficultés.
Mercredi également, des collectifs de parents contestant la réforme appellent sur Facebook à ne pas mettre les enfants à l'école et à bloquer les établissements. Sud, minoritaire, appelle à faire grève contre une journée de rattrapage du lundi de la rentrée.
Jeudi, d'autres sections du SNUipp-FSU appellent à la grève. CGT, FO, Sud et Faen, minoritaires dans l'éducation, appellent en même temps à une grève nationale pour l'abrogation du décret. La CGT, première dans la fonction publique territoriale et Sud, appelle aussi les animateurs et Atsem (aides en maternelle) à la grève nationale: la cantine et autres activités périscolaires pourraient être perturbées.
L'Assemblée Nationale débattra le 5 décembre de propositions de loi UMP sur les rythmes scolaires.