Des sages-femmes du CHU de Grenoble viennent de passer leur deuxième nuit sous la tente sur le parvis de la maternité dans un contexte de grève nationale d'une partie de la profession. Elles se sont réveillées sous la neige.
Depuis ce jeudi 28 novembre au soir, Quatre ou cinq sages-femmes se relaient sous des tentes dressées devant l'entrée de l'hôpital couple-enfant. Elles ont annoncé poursuivre leur action "nuit et jour pour une durée indéterminée" en organisant des roulements et ce n'est pas la neige tombée pendant la nuit qui va entamer leur motivation.
Environ 80% des quelque 70 sages-femmes de l'hôpital sont en grève, a affirmé Bruno Buffin, porte-parole du mouvement qui s'est dit également soutenu par les sages-femmes libérales. "Nous voulons informer l'opinion publique sur notre situation et montrer à la ministre que nous sommes déterminés", a expliqué M. Buffin, alors qu'une réunion de travail avec le ministère de la Santé est prévue ce lundi 2 décembre.
Le 19 novembre, la ministre de la Santé Marisol Touraine a en effet annoncé la mise en place de travaux sur le rôle et la place des sages-femmes dans le système de santé à la suite d'un mouvement de grève nationale illimité débuté mi-octobre.
Les grévistes demandent à quitter le statut de la fonction publique hospitalière pour intégrer le statut médical sur le modèle des praticiens hospitaliers (médecins), afin d'être mieux reconnus. Ils demandent également que les sages-femmes libérales soient mieux identifiées comme praticien de premier recours, c'est-à-dire premier professionnel de santé auquel peuvent avoir accès les femmes pour leur suivi gynécologique, comme les gynécologues.