Selon The Long War Journal, Saïd Arif, en fuite depuis qu'il a quitté sa résidence surveillée à Brioude (Haute-Loire), en mai 2013, aurait été tué lors d'un bombardement américain en Syrie, le 25 mai.
Saïd Arif a-t-il été tué lors d'un raid mené par les américains en Syrie le 25 mai ? C'est en tout cas ce que rapportaient certains comptes sur Twitter dès le 26 mai. Depuis, l'information, non confirmée, a été reprise par The Long War Journal, un site américain.
Another al Qaeda veteran reportedly killed while leading Jund al Aqsa in Syria
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by @thomasjoscelyn
— The Long War Journal (@LongWarJournal) 27 Mai 2015
Le nom de Saïd Arif apparaissait dans une notice rouge émise par Interpol le 17 mai 2013 après qu'il ait quitté sa résidence surveillée à Brioude, en Haute-Loire. Auparavant, ce ressortissant algérien avait été arrêté en Syrie en 2003, puis extradé vers la France afin d'être jugé pour des actes de terrorisme perpétrés sur le sol français en 2002. En 2007, il est condamné à cinq ans d'emprisonnement. Il en sort en décembre 2011. Une obligation de quitter le territoire français est prononcée à son encontre mais elle n'est pas mise à exécution. La raison : la Cour d'appel européenne des droits de l'homme qui s'oppose à son extradition vers l'Algérie, en raison de menaces qui pèsent sur lui. Saïd Arif est alors assigné à résidence à Millau où il viole son assignation en s'enfuyant. Il est retrouvé en Suède puis extradé de nouveau vers la France où il est alors condamné à 6 mois de prison ferme. Saïd Arif est une nouvelle fois assigné à résidence à Langeac puis à Brioude, dès octobre 2012. En avril 2013, l'homme avait refait parler de lui en tenant des propos faisant l'apologie du terrorisme dans les colonnes d'un hebdomadaire de Haute-Loire.
Pour le Département d'Etat américain, Saïd Arif était désigné comme terroriste depuis mai 2014. Il avait séjourné en Afghanistan dans les années 90 où il s'était entraîné dans les rangs d'Al-Qaeda. En Syrie, il combattait vraisemblablement pour Jund al-Aqsa, un groupe composé majoritairement de combattants non syriens.